Dans les coulisses d’une interpro viticole

Paysage viticole

RENCONTRE AVEC UNE CHARGEE DE PROJETS OENOTOURISME 

 

Mme F. est responsable du développement de l’oenotourisme sur le territoire de l’interprofession d’une région viticole française bien connue.
La partie purement œnotouristique de son travail comporte plusieurs aspects : outre la rédaction du Guide de l’oenotourisme de la région (édition annuelle), la mise en place d’un observatoire de l’oenotourisme à l’échelle du vignoble et la tenue, là aussi, d’une veille œnotouristique, Mme F. s’occupe également de la promotion du territoire. A ce titre, elle accueille les tours operators étrangers en visite dans le vignoble et leur en fait découvrir l’offre touristique et viticole.
Elle travaille en collaboration avec de nombreux acteurs des filières tourisme et vin : offices du tourisme, Route des Vins, instances régionales et nationales de la filière touristique, etc. Elle est également en charge d’un réseau de restaurants affichant des vins régionaux à leurs cartes.

Une passion pleine de challenges

De son métier, dont elle parle avec plaisir, Mme F. dit qu’il est passionnant car très varié. A ses yeux, pour travailler à un poste œnotouristique au sein d’une institution, il faut être polyvalent, avoir de bonnes capacités d’adaptation mais surtout avoir un excellent relationnel et savoir rester simple. « C’est un métier de contact, de terrain où il faut parfois s’imposer en tant que femme dans un milieu quelque peu machiste bien que très féminin ! », explique-t-elle.La diversité des activités qui lui incombent nécessite par ailleurs de pouvoir s’entretenir tout aussi bien avec un vigneron qu’avec un journaliste ou une autre échelon institutionnel. Car tous sont liés.

Femme verre vin

Pour elle, l’oenotourisme c’est « faire parler le monde du tourisme et le monde viticole ». Elle ajoute que, depuis une quinzaine d’années, beaucoup de choses ont été faites en matière d’oenotourisme, mais qu’il existe une méconnaissance de cette offre. Il est aujourd’hui nécessaire de communiquer sur ce qui existe. Si elle considère que l’oenotourisme est un domaine qui a de l’avenir, elle tempère en ajoutant que tout est toujours question de moyens (que ce soit à l’échelle d’un domaine, d’un département ou d’une région) et de stratégie. Mais elle insiste : la valorisation du vin ne devrait pourtant pas se concevoir sans l’oenotourisme.

Un difficile marché du travail

Au sujet de la réalité du travail, elle reconnaît que la concurrence est grande et les postes peu nombreux dans le monde de l’oenotourisme institutionnel. Elle même a dû longuement batailler pour décrocher un emploi à la mesure de ses attentes, et ce malgré un joli palmarès sur le CV. Il faut être assidu et ne pas forcément attendre des salaires mirobolants, précise-t-elle. A cet égard, les chances de trouver un poste en tant que chargé(e) d’oenotourisme sur un domaine ou dans une cave sont, selon elle, susceptibles d’être un peu plus élevées que dans une institution. Mais malgré ces difficultés, il ne fait pas de doute pour Mme F. qu’il y a encore beaucoup à faire dans le champ de l’oenotourisme !

La personne interviewée ayant souhaité rester anonyme, ni son nom ni sa région ne sont mentionnés.

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