Vin & gastronomie

Le 22 février 2018 aura lieu sur le site Vauban de l’Université de Nîmes, le vernissage de l’exposition « Vin & gastronomie ».

Les panneaux exposés sont en cours de création par les élèves de la Licence Professionnelle & Projet Culturel. Le contenu sera organisé en trois grandes parties :

  • Vin, gastronomie et histoire : des manière de boire et de manger au fil des siècles
  • Terminologies, normes et acteurs : des discours à déguster
  • Lieux, modes de consommation et nouvelles tendances : Cités, évenements et création pour diffuser la culture gastronomique

A cette occasion, des accords mets-boissons  imaginés et mis en place par nos soins, seront proposés aux visiteurs.

L’exposition restera disponible plusieurs semaines sur le site Vauban de l’Université.

Découvrez les différentes parties de l’exposition :

Lieux, Modes de Consommation et Nouvelles Tendances / Partie 1

3.1 La culture viticole et la gastronomie : institutionnalisation et numérisation

Aujourd’hui, le numérique et l’interactif font partie intégrante de notre quotidien. Le monde du vin a également adopté la tendance, en se voyant créer des Cités du Vin, des ateliers numériques et des applications mobiles , dont le but est de valoriser et de transmettre au plus grand nombre, petits et grands, amateurs ou initié,s le patrimoine culturel, universel et vivant qu’est le vin. Lieux culturels nouvelle génération uniques, l’âme du vin s’y s’exprime à travers une approche immersive et sensorielle, au cœur d’architectures évocatrices, modernes ou thématiques. Ces dernières offrent l’opportunité de voir le vin autrement, à travers le monde, à travers les âges, dans toutes les cultures et toutes les civilisations.

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Lieux, modes de consommation et nouvelles tendances /Partie 2

Événements gastronomiques : salons, festivals et journées oenotouristiques

Du salon professionnel à la journée œnotouristique en passant par le festival, les événements gastronomiques se déclinent sous plusieurs formes et sous différents concepts. Toujours plus innovants ils ravissent les curieux, les passionnés, les experts et les gourmands.

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Lieux, modes de consommation et nouvelles tendances / Partie 3

Arts et Cuisines créatives : nouveaux restaurants, nouveaux concepts et nouvelles tendances de consommations

Depuis quelques années, la cuisine et la gastronomie sont de nouveau très à la mode et les grands chefs sont souvent à l’initiative des nouvelles tendances dans ce domaine depuis qu’ils revendiquent le statut d’artiste. A leurs côtés, de nouveaux concepts voient le jour : food art, food fashion, food trucks, pop-up restaurants… autant de nouvelles formules que de personnalités pour les mettre en œuvre. S’ajoutent à cela les mouvements du véganisme et du slow-food qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ne sont pas si récent mais bénéficient d’un regain d’intérêt depuis quelques années…

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Vin & gastronomie

Le 22 février 2018 aura lieu sur le site Vauban de l’Université de Nîmes, le vernissage de l’exposition « Vin & gastronomie ».

Les panneaux exposés sont en cours de création par les élèves de la Licence Professionnelle & Projet Culturel. Le contenu sera organisé en trois grandes parties :

  • Vin, gastronomie et histoire : des manière de boire et de manger au fil des siècles
  • Terminologies, normes et acteurs : des discours à déguster
  • Lieux, modes de consommation et nouvelles tendances : Cités, évenements et création pour diffuser la culture gastronomique

A cette occasion, des accords mets-boissons  imaginés et mis en place par nos soins, seront proposés aux visiteurs.

L’exposition restera disponible plusieurs semaines sur le site Vauban de l’Université.

Découvrez les différentes parties de l’exposition :

Espaces de stockage : entre fonctionnalité et esthétisme

Dans le cadre de la Licence Professionnelle Oenotourisme et Projet culturel, nous avons été amenées à réaliser un projet sur la thématique « Vin et Architecture » ou comment ces deux « disciplines » peuvent être liées et quel est le rapport avec l’oenotourisme.

Notre sujet concerne les espaces de stockage de vin : « Espaces de stockage : entre fonctionnalité et esthétisme » avec pour problématique « L’architecture dans les espaces de stockage tend-t-elle à détourner l’attention de l’essentiel : la vigne et le vin ? ».

Nous avons d’abord axé notre sujet sur l’architecture parfois spectaculaire des chais à barriques en en distinguant deux types : les chais circulaires (les barriques sont disposées en cercle pour faciliter le travail en cave) et les chais longilignes (les barriques sont alignées et représente une théâtralisation de l’espace).

Ensuite, nous nous sommes concentrées sur l’architecture dans les espaces de stockage de bouteilles de vin dans les caves en surface et en souterrain afin de mettre en rapport la tradition et la modernité.

Enfin, nous nous sommes intéressées à l’architecture d’intérieur dans les espaces de stockage de bouteilles, dans un aspect plus moderne et contemporain en distinguant plusieurs espaces de stockage autres que les professionnels du vin à savoir : les boutiques qui se concentrent sur la vente de vin, les restaurants et les bars à vin et les vinothèques/œnothèques.

Après nos diverses recherches, nous avons pu en conclure que la modernité pouvait être un objet de communication pour les domaines viticoles mais qu’elle contribue également à la bonne conservation du vin.

 

Par Sara ASTRUC, Floriane MARINI et Manon GEORGES

L’architecture contemporaine dans les domaines

   Pour notre projet d’exposé « Vin et Architecture », nous avons travaillé sur le thème de l’architecture contemporaine apparue dans le vignoble Bordelais. Cette étude a été réalisée en comparant les les régions viticoles européennes et les régions viticoles du «Nouveau Monde».

Notre problématique était alors la suivante :

Les innovations architecturales dans les régions viticoles étrangères sont-elles « transposables » en France où le vin rime avec notion de terroir et de typicité ?

 

 

Voici un résumé de notre dossier :

 

Ces dernières décennies, l’architecture contemporaine s’est emparée des domaines viticoles à l’étranger et en France pour en faire des espaces plus modernes voire quasi-futuristes pour certains.

Les oenotouristes peuvent alors découvrir des espaces, repensés par des grands noms de l’architecture internationale, qui s’éloignent des propriétés classiques attribuées traditionnellement aux vignobles français.

Or, si ces prouesses architecturales contribuent à la beauté et à l’originalité des domaines, laissent elles place au produit initialement concerné : le vin ?

Aussi, la France dont le vignoble est l’un des plus anciens du monde, qui est notable pour son art de vivre et pour ses produits authentiques, devrait elle s’inspirer des Nouvelles régions viticoles ?

 

La Rioja et Le Chianti : vignobles à l’architecture avant-gardiste

L’Espagne et l’Italie sont les deux pays pionniers en matière d’architecture contemporaine dans les domaines viticoles. L’oenotourisme est l’une des formes de tourisme les plus développées. Plus encore les touristes se rendent dans les domaines pour y admirer l’architecture des lieux.

                   1                           

                               Marques de Riscal  Espagne (Rioja)Franck Gehry                                                           

              

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 La Cantina Antinori – Italie (Chianti) Archea Associati

 

 

 

 

L’émergence des nouvelles régions viticoles

Les régions viticoles qui composent le « Nouveau Monde » sont très influentes. Tant en matière de production qu’au niveau touristique. Ces puissances économiques attirent de nombreux professionnels du secteur qui entreprennent des projets de grande ampleur.

L’Australie offre aux 2.5 millions oenofriends des centres dédiés au vin, des joyaux architecturaux et de nombreuses wineries.
Aux États-Unis les wineries exceptionnelles se fondent aux divers paysages locaux et permettent une intégration complète de l’architecture dans la nature.

En Amérique du Sud, le modèle des châteaux bordelais inspire les propriétaires qui essaient de reproduire ce type d’architecture. Mais de nombreux domaines optent pour des constructions qui

se marient avec la nature et les grands espaces ou bien des bâtiments de type « villa ».

3

View Hill House, Australie (Victoria) – Denton Corker Marshall

4

Casa Lapostolle, Chili, 1994

Cette propriété est classée Relais & Château

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Quintessa Winery, Nappa Valley (Etats-Unis) 2002

Phénomène : Les stars de l’architecture au service des grands châteaux bordelais

Les innovations parfois surprenantes au niveau architectural qui font la spécificité de certaines régions vitivinicoles dont la Rioja notamment, font leur apparition depuis peu en France et plus particulièrement dans le vignoble du Bordelais.

Bordeaux est l’une des plus anciennes et plus importantes régions viticoles du monde, elle compte une superficie de 120000 hectares, 57 A.O.C régionales et plus de 5000 châteaux.

Riche de vins classés grand crus, la région concentre également les noms les plus prestigieux du monde vinicole : Haut-Brion, Margaux, Mouton Rothschild, Cheval Blanc…

A Bordeaux on ne parle pas de domaines mais de «Châteaux». Leurs constructions datent des XVIIIe et XIXe siècles. Les châteaux sont devenus un symbole bordelais avec le temps.

Ces dernières années ont été marquées par une révision de l’architecture classique au profit d’une architecture plus moderne, contemporaine. Lafite-Rotschild est précurseur de la tendance puisqu’il est le premier à faire appel à une « star » de l’architecture. En 1987, l’architecte catalan Ricardo Bofill lui réalise un chai souterrain avant-gardiste.

En effet, nombreux sont les grands architectes de renom ayant contribué à la modernisation des châteaux bordelais par leur rénovation des chais et espaces viticoles. Le but étant d’allier esthétisme et fonctionnalité, mais pas seulement. Cette démarche accompagne le désir d’accroître la notoriété et le prestige d’établissements déjà connus du monde entier et d’afficher alors un pouvoir plus conséquent encore dans le secteur viticole.

 

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Chai réalisé par Ricardo Bofill

pour Lafite-Rotschild

 

 

 

 

 

Architecture et Art : une plus-value pour l’oenotourisme

Le vin n’est pas seulement un produit issu de la terre, du travail des vignes et des hommes, le vin est également un produit culturel directement ancré dans notre société et cela depuis des siècles.

Quoi d’étonnant alors que d’oser l’association du vin et de l’art, voire de l’architecture et du vin.

Aussi, il est de plus en plus répandu de visiter des domaines qui disposent d’une salle d’exposition ou bien d’œuvres d’art directement inscrites dans le paysage ; tel qu’au Château La Coste.

 

 

 

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Drop – Tom Shannon 2009

au Château La Coste

 

 

 

Conclusion

L’architecture dans les domaines viti-vinicoles contribue au prestige du vin et à sa symbolique artistique. Elle constitue une valeur ajoutée aux domaines et donc un réel intérêt oenotouristique. Elle permet de sublimer les lieux d’une propriété viticole et d’embellir le produit vin dans un cadre spacieux, certains domaines font d un véritable atout, que cela concerne les chais, les espaces de dégustation ou autres.

Cependant, l’architecture (trop) contemporaine ne doit pas faire penser à un espace superficiel et commercial qui enlèverait à son environnement tout son charme et son authenticité.

En France, si les propriétaires ont raison de parier sur une mise en scène toujours plus innovante de leurs domaines afin de se renouveler, n’encourent-ils pas le risque standardiser et banaliser l’architecture contemporaine dans les vignobles et à terme de dissoudre le patrimoine de l’architecture classique des châteaux ? Le modèle architectural des régions viticoles à l’étranger est transposable en France mais seulement à Bordeaux.

Lucile TREBUCHET – Blanche GANOT

 

 

 

L’évolution de l’architecture dans la production du vin

Notre sujet porte sur l’évolution de l’architecture des chais de vinification en fonction du mode de production. Le sujet fera l’objet d’une exposition au sein de la BU de l’université de Nîmes, sur le site Vauban au mois de Mars 2016 .

Production quantitative 

Au début du XXème siècle, lorsque la viticulture française traverse une période de crise , les vignerons décident de s’unir afin de créer les caves coopératives. En s’unissant, les vignerons sont mieux armés face aux négoces, qui régissent le marché. L’autre intérêt des caves coopératives est le regroupement de la production dans des structures adaptées afin de pouvoir produire en grande quantité.

Plan intérieur de la cave de Saint-Théodorit (30)
Plan intérieur de la cave de Saint-Théodorit (30)

 

 

 

 

Cave de Sérian (34)
Cave Coopérative de Sérvian (34)

 

 

On voit apparaître des architectures totalement nouvelles dans le chai de vinification: la disposition en fer à cheval et les grandes travées de lignes parallèles. C’est la disposition des cuves qui donne ces formes particulières aux chais de vinification. Les cuves sont souvent superposées sur deux voir trois étages afin d’optimiser la place.

Découvrez les caves coopératives du Languedoc-Roussillon

 

Production qualitative 

A la fin du XX ème siècle, le comportement du consommateur a changé: la notion de buveur occasionnel apparaît, le consommateur ne boit plus au quotidien mais boit désormais pour le plaisir. Il recherche de la qualité, il ne boit plus un vin de tous les jours.

La production du vin en grande quantité n’apportant pas une qualité optimale, il est nécessaire pour les vignerons d’adapter leurs espaces et leurs méthodes de vinification afin de produire un vin plus qualitatif.

Apparaît alors la notion de «gravité». C’est en 1991 qu’est construit l’un des premiers chais gravitaires en France, au Château Branaire Ducru, dans le bordelais.

Le principe de la gravité est avant tout d’éviter l’utilisation de pompes lors du transfert des baies et du moût. En effet, les pompes brassent le liquide et amènent de l’oxygène, qui, s’il n’est pas maîtrisé, a des conséquences néfastes sur la qualité organoleptique du vin.

Bodega Baigorri
Plan de la Bodega Baigorri, Rioja, Espagne                                                               Pour visiter la Bodega Baigorri

 

 

Schéma de la gravité Château Malartic Lagravière, Léognan (33)

Schéma de la gravité
Château Malartic Lagravière, Léognan (33)

 

 

Etude réalisée par Marion LALANDE et Virginie MORAIN

 

 

 

 

Etude sur les caves coopératives du Gard

Les caves coopératives du Gard peuvent-elles devenir des destinations œnotouristiques ?

En région Languedoc-Roussillon, les caves coopératives ont fait l’objet d’un important travail de recensement et de description au cours des années récentes, travail qui a donné lieu à la publication d’un ouvrage de référence en 2010.

Cette étude a confirmé le caractère patrimonial de premier ordre de ces caves coopératives vis-à-vis de l’histoire de la viticulture en Languedoc-Roussillon. Ces bâtiments sont en effet l’expression la plus visible, dans un très grand nombre de villages viticoles, de l’importance de cette organisation particulière du monde vigneron (le système coopératif), qui a très fortement marqué cette région.

Ils constituent également un patrimoine architectural sans équivalent en matière de bâtiments liés à cette histoire viticole, non seulement par leur rôle mais aussi par leur nombre. Si ces édifices sont avant tout des bâtiments fonctionnels (élever le vin), ils ont aussi fait l’objet de réflexions architecturales. Ces caves ont bénéficié de la mobilisation d’ingénieurs et d’architectes, qui sont bien souvent intervenus au cours de leur carrière sur un grand nombre de caves.

patrimoinemonument histoCertains de ces caves, situées dans l’Aude et le Gard, ont reçu le label Patrimoine du XXème siècle, attribué par l’Etat (ministère de la culture). Quelques-unes ont même été inscrites au titre des monuments historiques.

 

Fortes de ces reconnaissances, ou bien indépendamment de celles-ci, des caves coopératives se sont engagées dans des activités œnotouristiques, de leur propre initiative ou en partenariat avec d’autres acteurs du tourisme local. Cependant, la publication de l’ouvrage précité «Caves coopératives en Languedoc-Roussillon» a amorcé, plus particulièrement au niveau régional, une réflexion spécifique sur les synergies possibles entre ce patrimoine architectural et sa valorisation dans une perspective œnotouristique.

Notre travail a consisté, en premier lieu, à construire une grille d’analyse permettant d’identifier le potentiel d’un site pour être une destination œnotouristique. La grille s’articule autour des thèmes suivants :

  • L’architecture
  • La perception des personnes interviewées sur la qualité architecturale du bâti
  • L’environnement viticole, touristique, oenotouristique, les infrastructures proches

En deuxième lieu, nous avons rencontré les représentants de cinq caves coopératives sélectionnées :

tavel

La cave coopérative de Tavel (Gard). «La cave de Tavel est exemplaire car elle est représentative d’un architecte et représentative d’un style, le style régionaliste» (J.M. Sauget, ex-DRAC)

 

 

gallician

Cave coopérative de Gallician (Gard). «Les coopérateurs, dans les choix d’adaptation du bâtiment, ont dû délaisser les critères esthétiques» (A. Moynier, directeur commercial)

 

 

montpeyrouxCave coopérative de Montpeyroux. «Quelques soient l’intérêt et l’esthétisme des bâtiments, cela ne suffit pas. On ne peut pas attirer des visiteurs uniquement avec une belle façade, ni même avec la possibilité de visiter l’intérieur. Il faut proposer autre chose. Il faut raconter des histoires, humaines, donner la compréhension de ce qu’est la coopérative» (B. Pallisé, directeur général)

 

heracles Caveau d’Héracles (Gard). Les impératifs de développementde l’outil de vinification pèsent peu au regard de la valeur patrimoniale du bâti, ancien et de plus en plus inadapté – projet d’une nouvelle cave et de revente du bâti actuel à un promoteur privé- .(Sonia Belchi, directrice du caveau)

 

Csaint mauriceave coopérative de Saint Maurice de Cazevieille (Gard). Un très bel ensemble architectural de 1924, rénové mais  pas ouvert aux visiteurs, les bâtiments étant jugés trop dangereux en raison de l’activité de vinification.

 

Ces cinq entretiens réalisés ont permis d’avancer quelques éléments de conclusions et de réflexions, qui suggèrent dans quelles directions poursuivre la réflexion engagée à l’échelle régionale ou plus locale par les acteurs mobilisés. Pour en savoir en plus, nous vous invitons à vous plonger dans notre rapport complet.

A télécharger :

rapport sur les caves coopératives du gard

novembre 2015,

BL & HD

 

Vitruve et l’architecture des chais

 En quoi le triptyque de Vitruve, architecte du premier siècle avant JC, est-il toujours d’actualité vingt et un siècle après dans la conception des chais viticoles du monde ?

  • Firmitas ou solidité

  • Utilitas ou l’utilité / la praticité

  • Venustas ou la beauté / l’élégance

Selon la Revue du vin de France, un chai viticole «  est le bâtiment où se déroule tout le processus de vinification, depuis l’arrivée de la vendange jusqu’à la mise en bouteille. Le terme est apparu dans les années 1990, à Saint-Emilion ». De nos jours, les architectes repensent le vin au travers de la création de chais viticoles alliant esthétisme, praticité et innovation. Mais dans l’essence même de l’architecture, un autre triptyque existant depuis vingt et un siècle persiste: celui de Vitruve. Les choix des architectes modernes semblent en corrélation avec cet adage. C’est pourquoi nous souhaitions approfondir ce précepte, allié aux nouveaux chais existants, afin de démontrer son actualité dans les vignobles du monde entier.

Un exemple parmi tant d’autres :

Viña Las Niñas, Chili, Architecte : Mathias Klotz

En 1996, Bernard Daure persuada ses amis, Jean-Piere Cayard et Claude Florensa de se lancer dans la création d’un domaine viticole à Apalta au Chili. L’architecture du domaine rentre dans l’aspect environnemental de part l’utilisation du bois, sa disposition intérieur et son esthétisme extérieur.

issue du site du domaine
Photo issue du site du domaine

 

❖FIRMITAS / FORCE :
• Fondations du bâtiment «  les fondations reprennent les charges (permanentes) et surcharges (variables et climatiques) supportées par la superstructure et les transmettent au sol dans de bonnes conditions afin d’assurer la stabilité de l’ouvrage. Au niveau du sol, on doit déterminer la couche d’assise et ses caractéristiques  :
Profondeur (position)
Contrainte admissible (puissance)
Tassement (comportement) »

• Les matériaux choisis sont qualitatifs.

❖UTILITAS/ UTILITE :
Le bâtiment se découpe en 3 parallélépipèdes avec chacun une fonction propre  :
• Le premier de 75 mètres sur 27 abrite sous ses 12 mètres de hauteur les cuves de fermentation alcoolique, celles de stockage et d’élaboration du vin. Le plexiglas utilisé tout autour du bâtiment permet un éclairage naturel et il y a une aération naturelle grâce à l’ouverture d’une façade et d’une fenêtre continue longue de 27 mètres sur 2,7 qui entraine un courant d’air ascendant qui rafraichit le mur.
• Le second parallélépipède mesure 20 mètres sur 5 et est destiné au vieillissement en fûts. Il y a des pierres sèches grillagées sur le mur qui permettent de contrôler la température et l’hygrométrie.
• Le dernière partie est la zone mise en bouteille, laboratoire, bureaux, services dans la plus grande (surfaces carrelée pour des raisons d’hygiène).

❖VENUSTAS / BEAUTE
• Sobriété grâce aux deux matériaux : le bois et le plexiglas créés des effets de lumière quand l’intérieur est éclairé la nuit et le bâtiment s’intègre tout à fait avec le paysage. Le bois en vieillissant à noircit ce qui donne au chai encore plus de charme.

              Les exigences technologiques et environnementales ont forcé les architectes à créer des typologies de bâtiments novatrices. Les propriétés utilisent ces nouveaux espaces pour leur communication, c’est devenu un élément de storytelling. De nos jours, les chais ne sont plus seulement un outil de production mais aussi des vecteurs d’image de marque. Et c’est cette image de marque qui attirent les œnotouristes au sein des vignobles. 

 

Clémentine TORNAY, Clarisse JAUFFRET

Architectures remarquables dans le vignoble de Saint-Emilion

En quoi peut-on lier prestige et Architecture contemporaine d’un chai au sein d’un territoire classé au patrimoine mondial de l’UNESCO?

Telle est la thématique que nous allons aborder ensemble. En effet, la Juridiction de Saint-Emilion a vu apparaître de nouvelles architectures peu conventionnelles. Pour illustrer ces propos, nous avons choisis 7 châteaux, que nous avons hiérarchisés en 3 catégories.

Tout d’abord, les propriétés qui possèdent une architecture extravagante et contemporaine.

Le château Cheval blanc  illustre bien ces propos. L’architecte Christian de Portzamparc  connu mondialement, a voulu créer une relation harmonieuse entre l’intérieur et l’extérieur. Pour cela, il a utilisé énormément de courbe et installé une toiture végétalisée. Le château la Dominique  est remarquable par sa couleur rouge qui se fond dans le vignoble. Jean Nouvel , l’architecte,pour créer ce chai s’est inspiré du travail d’ Anish kapoor . Il a déclaré sur son projet « le chai évoque les profondeurs et les reflets des Grands Vins de Bordeaux, quand vous les regardez dans un verre, à la lumière, et ce rouge bordeaux devient un miroir ». Le château Faugères , lui a été surnommé la cathédrale du vin, à cause de ses dimensions et du fait qu’il surplombe tout le vignoble et qu’il se voit à des kilomètres. L’architecte Mario Botta, a utilisé cette forme verticale pour représenter le travail par gravité.

Pour terminer le château La Croizille, a énormément fait parler de lui à cause de la couleur orange vive. En effet, de nombreuses polémiques ont vu le jour à cause de cette couleur peu conventionnelle. Les habitants étaient réfractaires à ce projet compte tenu du fait que le château se situe dans une zone de protection urbaine et labellisé UNESCO. Ce qui signifie, qu’il faut que l’architecture soit en harmonie avec son environnement. Les propriétaires voulaient simplement mettre à l’honneur la couleur orange qui pour eux symbolise leur réussite.

Les propriétés qui ont gardé une façade sobre et authentique mais qui révèlent un intérieur contemporain

Le château De Ferrand est l’exemple même, c’est une bâtisse qui date du XVII réalisé sous Louis XIV. L’architecte Guy Troprès a respecté l’harmonie du château pour y insérer toute la technologie nécessaire pour améliorer les conditions de travail. Ces travaux ont permis de développer l’œnotourisme et d’accueillir maintenant jusqu’ à 10 000 visiteurs par an.

Les propriétés qui ont voulu rester en adéquation avec l’environnement tout en restant à la pointe de la technologie.

Le château barde-haut , a décidé de réaliser des travaux colossaux pour respecter l’environnement et s’intégrer au maximum dans le paysage. L’architecte, Jérémy Nadau caractérise ce projet «En découvrant les lieux, l’idée de composer avec le territoire, plutôt qu’un geste architectural, s’est immédiatement imposée». L’intérêt de cette rénovation est de travailler en adéquation avec la nature et de s’intégrer au maximum dans le paysage. En effet, les nouveaux bâtiments ont été construits selon la certification HQE, Haute Qualité Environnementale.

D’une manière générale, Leur but est bien évidemment d’obtenir en plus de la reconnaissance de leur vin, une identité visuelle reconnaissable. Les châteaux dans le bordelais étant les pionniers dans la rénovation contemporaine, il fallait donc que les châteaux de Saint-Emilion frappent fort pour se faire remarquer. Ces châteaux se devaient d’être à la hauteur du château Lafite Rothschild. L’aspect financier est également important pour la juridiction de Saint-Emilion, attirer de nouveaux touristes, des curieux, influent des retombées économiques pour la ville qui ne sont pas négligeables

Toutes ces rénovations ont permis le développement de l’œnotourisme, car les propriétaires en ont profité pour réhabiliter une salle de dégustation, ajouter une salle de réception ou bien même un chai à barriques. Tous ces efforts ont été récompensés par la nomination de la plus part des châteaux cité au-dessus au Best of Tourism. Le château La Croizille a lui obtenu l’international best’of tourism award 2015.

D’une manière générale, la rénovation des chais est un moyen de communiquer sur le château sans parler de vin et donc d’éviter une censure de la loi EVIN.

@vinsstemilion via Twitter Retour sur l'histoire de Saint-Emilion
@vinsstemilion via Twitter Retour sur l’histoire de Saint-Emilion

Alice & Amélie.