C’est la question que je me suis alors posée quand j’ai aperçu le profil de M.P sur Linkedin, qui est actuellement en recherche d’emploi. Ce qui m’a alors le plus intéressé dans son profil, c’est son âge : 26 ans. Je trouvais ça intéressant d’avoir l’avis de quelqu’un de jeune, proche de nous et dont les études n’étaient pas très loin pour pouvoir se faire une idée du métier, avoir une approche, un autre regard, plus nouveau… Après le premier contact, M. a accepté de répondre à mes questions à savoir, qu’elle me parle un peu de son parcours et qu’elle m’explique en quoi consiste son métier.
L’oenotourisme, une révélation
« Chargée de projet oenotourisme, ça englobe un peu tout… J’ai surtout été chargée de communication et du développement touristique. Alors chef de projet, c’est parce que je souhaite réellement faire ce métier et pas un autre (!) et je me qualifie surtout de cette manière pour ma recherche d’emploi. » Actuellement sans emploi, M. P, petite-fille de viticulteurs dans l’Hérault ne s’est pas de suite destinée au monde du vin puisqu’elle a d’abord intégré un Master en Communication. C’est durant son stage de fin d’étude à la Communauté d’Agglomération de Narbonne qu’elle a alors découvert l’oenotourisme. «Je suis rentrée en stage à la Communauté d’Agglomération de Narbonne en tant que chargée de communication mais j’étais aussi en charge du développement touristique, pas toute seule bien-sûr, j’ai travaillé en équipe et j’ai aimé ça. J’ai découvert l’oenotourisme un peu par hasard, ça a commencé parce que j’avais pour mission de communiquer sur la labellisation en Vignobles & Découvertes du territoire « Narbonne, Surprenante Méditerranée ». Sur cette mission, je me suis vraiment révélée et j’ai su que je voulais travailler dans l’oenotourisme. Même si ma formation ne correspond pas forcément, communication et tourisme sont très liés et cela me confère une certaine polyvalence pour mes recherches d’emploi. »
Actuellement en recherche d’emploi, M.P est plutôt sereine concernant son avenir.« Je ne désespère pas, si je recherche un travail aujourd’hui c’est aussi un choix, car je suis partie pendant un an pour voyager. J’ai la « bougeote », j’ai eu envie de voir d’autres pays, et je suis sûre que ce n’est que bénéfique pour moi, déjà pour les langues, je parle couramment anglais et espagnol, ce qui est un atout non négligeable. Aujourd’hui je cherche un emploi stable ».
Le métier de chargée de projet en oenotourisme varie alors selon l’organisme et ses besoins, le plus souvent, il s’effectue tout de même dans les collectivités territoriales, la plupart des domaines viticoles n’ayant pas assez de moyens pour embaucher une personne dédiée pleinement à l’oenotourisme. « Travailler au sein même d’un domaine viticole, je pense que c’est intéressant car l’on est au plus près du produit mais cela engendre aussi d’autres contraintes. Je suis ouverte à toutes les propositions, je n’ai connu qu’un côté de la barrière, celui des collectivités territoriales et les intérêts ne sont parfois pas les mêmes pour ceux qui sont directement concernés, à savoir, les vignerons. »
par Sara Astruc