Notre sujet porte sur l’évolution de l’architecture des chais de vinification en fonction du mode de production. Le sujet fera l’objet d’une exposition au sein de la BU de l’université de Nîmes, sur le site Vauban au mois de Mars 2016 .
Production quantitative
Au début du XXème siècle, lorsque la viticulture française traverse une période de crise , les vignerons décident de s’unir afin de créer les caves coopératives. En s’unissant, les vignerons sont mieux armés face aux négoces, qui régissent le marché. L’autre intérêt des caves coopératives est le regroupement de la production dans des structures adaptées afin de pouvoir produire en grande quantité.
On voit apparaître des architectures totalement nouvelles dans le chai de vinification: la disposition en fer à cheval et les grandes travées de lignes parallèles. C’est la disposition des cuves qui donne ces formes particulières aux chais de vinification. Les cuves sont souvent superposées sur deux voir trois étages afin d’optimiser la place.
Découvrez les caves coopératives du Languedoc-Roussillon
Production qualitative
A la fin du XX ème siècle, le comportement du consommateur a changé: la notion de buveur occasionnel apparaît, le consommateur ne boit plus au quotidien mais boit désormais pour le plaisir. Il recherche de la qualité, il ne boit plus un vin de tous les jours.
La production du vin en grande quantité n’apportant pas une qualité optimale, il est nécessaire pour les vignerons d’adapter leurs espaces et leurs méthodes de vinification afin de produire un vin plus qualitatif.
Apparaît alors la notion de «gravité». C’est en 1991 qu’est construit l’un des premiers chais gravitaires en France, au Château Branaire Ducru, dans le bordelais.
Le principe de la gravité est avant tout d’éviter l’utilisation de pompes lors du transfert des baies et du moût. En effet, les pompes brassent le liquide et amènent de l’oxygène, qui, s’il n’est pas maîtrisé, a des conséquences néfastes sur la qualité organoleptique du vin.
Schéma de la gravité
Château Malartic Lagravière, Léognan (33)
Etude réalisée par Marion LALANDE et Virginie MORAIN