Laura Lamotte est commerciale, chargée de clientèle «prestige»CHR (restaurants étoilés, et/ou gastronomiques), B to B (les entreprises) et responsable en communication pour deux domaines viticoles : le Château Sainte Marguerite, cru classé Côtes de Provence à La Londe les Maures et le Château Hermitage Saint-Martin AOC Côtes de Provence sur la commune de Cuers. Ces deux domaines de la région toulonnaise sont gérés par une même famille.
Cursus et expériences
Laura a effectué un BTS Tourisme par goût pour le contact humain. Durant cette formation, elle a obtenu sa carte de Guide Conférencière. C’est une épreuve de ce diplôme qui l’a amenée à s’intéresser au vin dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est à ce moment là qu’elle a fait le choix de faire se rencontrer vin & tourisme et continue ses études en Licence Professionnelle Œnotourisme et Projet Culturel. Son stage professionnel lui a permis de découvrir le Château de Saint Martin, à Taradeau dans le Var, un domaine très impliqué dans l’oenotourisme. Elle va y mener différentes activités telles que des visites guidées, l’animation de dégustations. Elle occupera ensuite son premier poste au Château Mentone, dans le Haut-Var. Elle s’implique dans les différentes activités de ce domaine qui propose des chambres d’hôtes, des gîtes, et où il y a une ferme-auberge qui prépare des repas avec les produits directement issus du potager du domaine.
Son travail actuel
Ses activités sont nombreuses. Elle est amenée à faire des tournées commerciales et monte des stratégies de communication (digitale, presse, etc) pour la majorité de son temps de travail
Sa définition et sa vision de l’œnotourisme
Pour Laura, ce qui est porteur d’œnotourisme aujourd’hui, c’est d’abord et avant tout l’authenticité d’une démarche, ainsi que la clarté du produit œnotouristique : il faut essayer de développer une image propre à un domaine, et il est important de rester fidèle au métier de vigneron en proposant des offres ciblées et cohérentes. Aujourd’hui le client boit moins de vin, mais il est plus exigeant quant à sa provenance, aux méthodes de fabrication ainsi qu’à l’identité du domaine. L’œnotourisme doit être vecteur d’image pour le domaine, créateur d’expérience pour le client. Chaque domaine viticole a sa singularité, chaque région viticole à ses méthodes, ses caractéristiques, ses traditions, et il est important de veiller à bien les conserver, tout en créant de nouvelles expériences pour se démarquer.
Laura nous conseille de vivre quelques expériences touristiques tel que la Vigneron’s Cup (parcours d’art, animation autour du thème des vendanges, régate avec une soirée conviviale autour du vin le soir, des concerts de Jazz avec des apéritifs où les vignerons locaux proposent de déguster leurs vins sur l’appellation Côtes de Provence).
Elle insiste sur une expérience à vivre en tant que professionnel de l’oenotourisme : celle de vivre toutes les étapes de l’élaboration du vin, car c’est un secteur ou grand nombre de corps de métier se rencontrent, des personnes très différentes travaillent ensemble, avec des intérêts différents, et il faut savoir écouter et s’adapter à tout le monde, cela permet de connaître le sujet sur le bout des doigts, afin de le maîtriser et de pouvoir parler du produit, véhiculer des anecdotes, prolonger le storytelling de l’entreprise…
Ce qui lui plait le plus dans le secteur d’activité
Côtoyer des épicuriens, des bons vivants, des amoureux du travail bien fait. C’est aussi goûter des bons produits attachés à des moments de partage. Il est indispensable d’être de nature curieuse dans cette activité, car on en apprend tous les jours !
D’après une interview réalisée à l’automne 2016 par Amélie Agnel et Anastasia Robert
étudiantes en Lpro OPC, promotion 2016-17