Vous avez reconnu?
Non c’est sûr?
Bon, un indice supplémentaire alors.
Toujours pas? Un meilleur indice alors!
Difficile d’être plus explicite, d’autant qu’il paraît que ce gigantesque panneau est magnifique depuis l’autoroute, surtout la nuit ; en tout cas c’est bien à la cave coopérative des Vignerons de Tavel que nous sommes allé en ce jour du 1er décembre. Sous le titre pompeux de 1er rosé de France, Tavel est en effet la seule appellation à produire uniquement du vin rosé. La cave coopérative des Vignerons de Tavel représente la moitié des volumes produits dans l’appellation et celle-ci est également classée au patrimoine historique car c’est la première à avoir été créé en France. Pour les meilleurs en géographie, Tavel est près d’Avignon, en pleine Vallée du Rhône.
La visite a débuté par l’observation de la façade, une arche de pierres taillées en brique. La pierre vient du village même, c’est sa deuxième spécialité. Comme tout une partie de la cave est classée monument historique, impossible pour les coopérateurs de faire des modifications au bâtiment, mais cela n’a pas eu l’air de vraiment gêner car ils ont greffé un autre bâtiment, plus grand, dessus. Bon, on rentre. Malgré son empreinte encore marquée des années 30, période de son inauguration, la cave conserve sa majesté grâce à ses imposants volumes, mais également à ses petits fanions qui pendouillent gentiment au dessus des cuves, représentant tout de rouge, le lis royal. Royal, mais pourquoi donc? Fouillons un peu! Hé bien, le vin Tavel fût le favori du roi Philippe le Bel qui l’inaugurât « roi des rosé » et eu cette terrible sentence « il n’est bon vin que de Tavel », de quoi vexer tous les vignerons de France et de Navarre. Toujours à propos de volumes, cette caves produit environ 35000hl de vin. Au total, la cave propose 12 vins différents, la moitié sont des rosés en appellation Tavel donc, 2 blancs en appellation Lirac et Côtes-du-Rhône et 4 rouges, en appellation Lirac, Côtes-du-Rhône, Côtes-du-Rhône village et IGP Pays d’Oc.
Revenons à nos moutons! Le cuvier est gigantesque et s’étale sur trois niveaux, du sous-sol au 1er étage. L’étage est dévoué à la presse alors que le rez-de-chaussé et le sous-sol, eux, sont réservés aux cuves. La plupart sont titanesques et font au moins 400 hectolitres. La visite se poursuit par la chaîne d’embouteillage et d’expédition, et les entrepôts de stock. Encore une fois, les dimensions et la logistique mise en place sont impressionnant pour des néophytes en gros oeuvre comme nous, ou comme moi en tout cas. Enfin, la visite se termine par la boutique, spacieuse, de plutôt bon goût avec un long comptoir pour les dégustations. Parlons-en justement des dégustations! Car nous avons eu l’insigne honneur de pouvoir déguster ce royal breuvage. Nous avons goûter les rosés et dans l’ordre, du plus léger au plus complexe. A titre personnel, je ne suis pas un grand amateur de rosé et je n’ai peut-être pas été convaincu par tous les vins mais c’était intéressant de pouvoir renifler et goûter des rosés aussi denses et complexes. On nous à dit : « A l’aveugle, vous les confondriez avec un vin rouge » et ce n’est pas un mensonge! Il y a de quoi s’amuser en accord mets-vins!
En tout cas merci à la cave coopérative des Vignerons de Tavel et à la revoyure! FL
Pour plus d’infos : Cave Coopérative des Vignerons de Tavel