Marion Bonan – Promotion 2013-14

Marion Bonan est chargée de mission pour le syndicat AOC Languedoc. Située aux portes de Montpellier, la Maison des Vins du Languedoc, a été créée par les vignerons de l’AOC Languedoc. Elle est aujourd’hui une véritable vitrine des vins de l’appellation Languedoc. On y trouve la Boutique, espace de vente de vins et produits du terroir, Les Cuisiniers vignerons, restaurant à la cuisine méditerranéenne, et L’École des vins du Languedoc, offre de formation en dégustation et œnologie.

 

Cursus

Issue d’une formation en management culturel et communication, qui lui a permis de faire un stage d’un an au Chili, Marion a obtenu un Master en action culturelle -arts du spectacle option Cinéma. Elle a travaillé ensuite dans le secteur de la communication et médiation culturelle au théâtre National de Chaillot. C’est pour mettre en relation sa passion pour le vin, la communication et la culture, qu’elle a décidé de suivre la Licence Professionnelle Œnotourisme et Projet Culturel. Les compétences acquises dans la formation l’ont amené à travailler aujourd’hui pour  la Maison des vins du Languedoc où elle a été recrutée suite au stage professionnel en fin de formation.

 

Son travail et ses missions

Elle est actuellement responsable de « L’ École des vins du Languedoc »,  chargée de la promotion et du développement. Aujourd’hui, cette école propose des formations pour le grand public (ateliers d’apprentissage ludique pour découvrir les bases de la dégustation, et les différents terroirs et  appellations en AOC Languedoc) et une offre à destination des professionnels avec des formations diplômantes.  Elle coordonne ce projet, né il y a un an et demi, et prend également en charge la communication des différents évènements oenotouristiques portés par le Syndicat AOC Languedoc au sein de la Maison des vins du Languedoc. Parmi ces activités, il y a des soirées de dégustation, soirée littéraire,les évènements saisonniers tels que les estivales de Saporta, La Nuit des estivales…

 

Sa définition et sa vision de l’œnotourisme

Selon Marion, l’oenotourisme est une mise en relation entre le consommateur et le vigneron. C’est un métier qui doit s’adapter à un milieu où il n’y a rien de fixe. Les consommateurs changent de goûts, le climat n’est pas le même d’une année sur l’autre et les vignerons doivent s’adapter à toutes ces variables. De la même façon l’oenotourisme doit se remettre sans cesse en question pour créer une relation optimum entre le consommateur et le vigneron. L’œnotourisme occupe une place incontournable dans l’image et la notoriété de la France à l’étranger. Il permet au visiteur de découvrir notre art de vivre à travers une dimension patrimoniale, culturelle, naturelle et humaine. Cependant, l’oenotourisme n’est pas développé de la même façon partout en France, un diagnostic approfondi de l’oenotourisme semble nécessaire pour promouvoir d’avantage ce secteur.

 

Son conseil

Le marché du travail a besoin des gens polyvalents et flexibles, qui n’hésitent pas à se déplacer par rapport aux opportunités qui se présentent. Aujourd’hui, il est opportun de créer son emploi car il y a une véritable demande, un véritable besoin qui existe.  Avant tout, il est nécessaire d’aller à la rencontre, d’être curieux et de s’entourer pour avancer et proposer des projets fédérateurs et utiles.

D’après une interview réalisée par Marion Carignano et Nicole Rada à l’automne 2016
étudiantes en Lpro OPC, promotion 2016-17

 

Alice Gabreau – promotion 2012-13

Originaire de la région de Perpignan, Alice Gabreau est chargée de projet œnotouristique ainsi que de l’organisation d’événements à la Maison des vins du Languedoc. Siège de l’AOC Languedoc, c’est une véritable vitrine de ses vins, mais aussi une boutique, un restaurant et un lieu où l’on peut suivre des cours d’œnologie.

Cursus

Alice a intégré la Licence profesionnelle après avoir obtenu un bac littéraire option Arts plastiques puis une licence Arts Appliqués (Unîmes). Elle a ensuite fait une mention Complémentaire Sommelerie pour parfaire ses compétences en dégustation.

Son activité, ses missions

Alice a accepté le poste dans cette structure avec laquelle elle a eu un bon « feeling » et dans laquelle elle imagine une évolution possible vers des responsabilités plus importantes.

Son poste a évolué en même temps que la structure. Elle prend désormais en charge une partie de la logistique de la boutique ainsi que l’organisation de certains événements œnotouristiques. C’est vraiment le contact humain qui la passionne dans son activité. Les échanges avec les clients, la proximité que l’on peut créer à l’occasion de dégustations, la présentation des terroirs et des vins l’intéressent. Le travail avec les vignerons est aussi passionnant. Les appellations du Languedoc sont actuellement dans une mouvance très dynamique, ce qui la motive d’autant plus.

Sa définition de l’œnotourisme

Pour elle, l’œnotourisme sert à créer de l’activité au caveau et pas uniquement quand il y a des dégustations organisées ou des soirées. C’est dynamiser, animer et faire marcher la boutique. L’œnotourisme, c’est aussi des activités destinés à favoriser les échanges entre les personnes, faire le pont entre les producteurs et les clients.

Ses projets œnotouristiques préférés

Elle apprécie particulièrement les balades sur les terroirs qu’elle ne manque pas de faire chaque année. Celle organisée sur les terrasses du Larzac (Circulade Vigneronne en Terrasses du Larzac), est une de ses préférées car elle peut se faire en nocturne. Elle est organisée sur plusieurs kilomètres dans les vignes avec des étapes gastronomiques où l’on déguste les vins de l’appellation. On peut la terminer vers 23h avec les vignerons une lampe torche à la main.

Plusieurs balades de ce style sont organisées par l’AOC Languedoc : les Vignes Buissonnières en Pic saint loup,  la ballade gastronomique aux Grès de Montpellier… Alice trouve ceette dernière est vraiment intéressante et originale parce c’est un itinéraire pédestre dans Montpellier qui permet de découvrir des lieux insolites et les secrets du patrimoine sur un parcours qui change chaque année. En 2016, on pouvait flaner  dans des cours, des anciens couvents…

Selon elle, il ne faut pas non plus manquer à Paris la fête de vendanges de Montmartre qui est très sympathique. Il y a des activités totalement décalées, comme des faux mariages avec de grands orchestres !

Enfin, elle recommande également pour les amateurs de convivialité, l’événement « Toutes caves ouvertes » qui a lieu début avril à Montpeyroux. On peut y découvrir de superbes domaines. Muni d’un verre et d’un petit carnet avec un crayon pour noter ses impressions on suit le circuit de balade dans le village. Tout le monde participe à l’organisation, ambiance festive garantie.

Son style de vin préféré

Celui de son oncle ! C’est le domaine Borie de Maurel dans le Minervois, il travaille en bio. Elle ne pourrait pas se passer de ses cuvées. Elle en a toujours une ou deux bouteilles à la maison, qu’elle aime partager.

Sinon elle conserve toujours une bouteille de bulles au frais, car tout le monde aime les bulles…

D’après une interview réalisée à l’automne 2016 par Éléonore Anger et Fanny Pupin
étudiantes en Lpro OPC, promotion 2016-17

Alice travaille désormais chez Julhes Paris 10e depuis le mois de mars 2017

 

 

Nicolas Taus – promotion 2012-13

Nicolas Taus est propriétaire et gérant d’un bar à vins à Montpellier, le Bacchus. Il a un associé. Ce bar à vin propose des produits de la région : fromages de Lodève et charcuterie de la Salvetat (haut Languedoc) et des tapas faits maison. Les vins sont aussi régionaux, il travaille avec 2 cavistes ainsi que quelques domaines en direct.

Cursus et expériences professionnelles

Après un Bac ES, Nicolas a obtenu une licence de sociologie à l’université Paul Valéry de Montpellier. Il s’est ensuite réorienté dans le secteur tourisme et a suivi une licence professionnelle Tourisme-Évènementiel à Cannes-la-Bocca. Durant cette année là, il a découvert l’œnotourisme en effectuant un stage dans un grand groupe viticole qui possédait un domaine avec des salles de réception, gîtes et chambres d’hôtes. Il décide alors d’approfondir ses connaissances dans ce secteur et postule en Licence Professionnelle Œnotourisme et Projet Culturel à Nîmes. La découverte plus approfondie du monde du vin sera alors une révélation, il apprend les bases de la dégustation et découvre les différents vignobles. Il complète alors son parcours en suivant la mention complémentaire sommellerie au lycée hôtelier Georges Frêche à Montpellier.

Il a travaillé pour un domaine viticole dans la région de Narbonne et puis dans un caveau de vente dans le Minervois où il animait des des dégustations en français et anglais. Puis il a décidé de se pencher sur un projet qui lui tenait à cœur depuis un moment : l’ouverture d’un bar à vin.

Ses activités au quotidien

Depuis l’ouverture du bar en avril 2015, Nicolas s’occupe de l’accueil et du conseil auprès des clients, de l’animation de soirées de dégustations qu’il organise avec des vignerons invités. Il élabore également la carte de tapas et doit s’occuper de la logistique : passer et réceptionner les livraisons, faire des courses diverses pour assurer un fonctionnement optimal au quotidien. Il consacre également une partie de son temps à la visite de différents salons professionnels tels que Millésime Bio, Vinisud, le salon des vignerons indépendants de Lyon …

Sa définition et sa vision de l’œnotourisme

Pour Nicolas, l’œnotourisme sert à mettre en valeur les régions viticoles. Cela permet aux touristes et amateurs de vins de les découvrir au travers d’activités variées : les visites de domaines, la visite de musées ou de lieux culturels comme la Cité du vin à Bordeaux et des lieux ludiques et pluridisciplinaires comme ViaVino à Saint Christol. Il cite également comme activités œnotouristiques emblématiques les ateliers dégustations, les « journées vendanges» comme celles organisées à Saint Georges d’Orques, les balades gourmandes à travers les vignobles comme dans la Clape…

Son expérience œnotouristique favorite

Nicolas apprécie en particulier les balades gourmandes, bien qu’il les trouve parfois un peu chères…

D’après une interview réalisée à l’automne 2016 par Romain Ayello et Marie Bonardo
étudiants en Lpro OPC, promotion 2016-17

Pierre Miseriaud – promotion 2013-14

Pierre Miseriaud est responsable oenotouristique au Domaine Eric Louis – Celliers de la Pauline. c’est un domaine qui produit des Vins de Sancerre, du Pouilly fumé, du Menetou Salon et du Quincy, du Crémant de Loire et quelques vins de cépages (pinot noir et sauvignon blanc).

Cursus

Motivé tout d’abord par une carrière de professeur, il a suivi pendant deux ans une licence d’histoire-géographie avant de se passionner pour les langues. Il part alors travailler un an à Londres afin de perfectionner son anglais et découvre le monde du tourisme. De retour en France, il obtient un BTS Tourisme avant d’intégrer la Licence Professionnelle Œnotourisme et Projet Culturel. Son stage professionnel à Vouvray au Château de Valmer lui a permis de découvrir le métier de responsable oenotouristique. Il a eu l’opportunité de réaliser les visites des jardins, du vignoble et du château mais a également participé à la gestion de la boutique. Une expérience qu’il a su valoriser dans son emploi actuel.

Ses missions au quotidien

A son arrivée, il a dû faire un diagnostic oenotouristique de l’entreprise pour définir les stratégies qu’il allait mettre en place. Son activité au quotidien requiert une certaine polyvalence qu’il apprécie beaucoup et une flexibilité sur les horaires car il doit adapter son emploi du temps à certains projets. Il doit passer des journées complètes au caveau à la belle saison et se consacrer le reste de l’année à des activités plus administratives : faire du community managment, gérer la relation avec les ambassadeurs du domaine, organiser les visites commentées et les évènements ponctuels. Actuellement, il développe le e-commerce du domaine avec la mise en place d’un site de vente en ligne. Durant la saison touristique, il s’occupe de l’accueil des clients au caveau mais également des dégustations et des visites commentées. Il se souvient de ce que lui a dit le propriétaire du domaine lors de son embauche : «Tu représentes l’image du domaine à l’extérieur ! ». La clientèle est principalement de visiteurs locaux mais aussi des Parisien et Bretons. Il y a aussi de clients étrangers avec majoritairement des belges mais également des Hollandais, Anglais, Américains et Allemands.

Sa définition de l’œnotourisme

L’œnotourisme évoque pour lui des notions de typicité, et de «vieille France». Pierre apprécie de pouvoir communiquer les valeurs d’un terroir ou d’une région. Ici, à Sancerre, il n’y a pas un esprit de concurrence mais plutôt de solidarité. Il veut partager le terroir avec les visiteurs.

Les compétences et les qualités attendues pour exercer ce métier

Selon Pierre, la qualité la plus importante est la maitrise de la relation et l’aisance à l’oral. Bien accueillir les clients et transmettre une bonne image du domaine est essentiel. Il faut aussi être capable de gérer les réseaux sociaux présents dans l’œnotourisme ainsi que le site internet qui génère pour le domaine un fort trafic. La créativité a également une place importante car ll faut toujours innover dans ce secteur d’activité.

Ses projets

Il a plusieurs projets en perspectives comme ouvrir un gîte et/ou des chambres d’hôtes. Il pense également qu’il est possible de se diriger vers le domaine commercial ou événementiel pour développer l’activité œnotouristique.

Son conseil

Ne pas oublier de souligner la rareté et la singularité de la formation lors de son insertion professionnelle, développer et cultiver ses compétences dans le domaine du numérique qui prend de plus en plus d’importance dans le secteur.

D’après une interview réalisée à l’automne 2016 par Laura Danjaume et Élise Trébuchon
étudiantes en Lpro OPC, promotion 2016-17

Laura Lamotte – promotion 2013-14

Laura Lamotte est commerciale, chargée de clientèle «prestige»CHR (restaurants étoilés, et/ou gastronomiques), B to B (les entreprises) et responsable en communication pour deux domaines viticoles : le Château Sainte Marguerite, cru classé Côtes de Provence à La Londe les Maures et le Château Hermitage Saint-Martin AOC Côtes de Provence sur la commune de Cuers. Ces deux domaines de la région toulonnaise sont gérés par une même famille.

Cursus et expériences
Laura a effectué un BTS Tourisme par goût pour le contact humain. Durant cette formation, elle a obtenu sa carte de Guide Conférencière. C’est une épreuve de ce diplôme qui l’a amenée à s’intéresser au vin dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est à ce moment là qu’elle a fait le choix de faire se rencontrer vin & tourisme et continue ses études en Licence Professionnelle Œnotourisme et Projet Culturel. Son stage professionnel lui a permis de découvrir le Château de Saint Martin, à Taradeau dans le Var, un domaine très impliqué dans l’oenotourisme. Elle va y mener différentes activités telles que des visites guidées, l’animation de dégustations. Elle occupera ensuite son premier poste au Château Mentone, dans le Haut-Var. Elle s’implique dans les différentes activités de ce domaine qui propose des chambres d’hôtes, des gîtes, et où il y a une ferme-auberge qui prépare des repas avec les produits directement issus du potager du domaine.
Son travail actuel
Ses activités sont nombreuses. Elle est amenée à faire des tournées commerciales et monte des stratégies de communication (digitale, presse, etc) pour la majorité de son temps de travail

Sa définition et sa vision de l’œnotourisme
Pour Laura, ce qui est porteur d’œnotourisme aujourd’hui, c’est d’abord et avant tout l’authenticité d’une démarche, ainsi que la clarté du produit œnotouristique : il faut essayer de développer une image propre à un domaine, et il est important de rester fidèle au métier de vigneron en proposant des offres ciblées et cohérentes. Aujourd’hui le client boit moins de vin, mais il est plus exigeant quant à sa provenance, aux méthodes de fabrication ainsi qu’à l’identité du domaine. L’œnotourisme doit être vecteur d’image pour le domaine, créateur d’expérience pour le client. Chaque domaine viticole a sa singularité, chaque région viticole à ses méthodes, ses caractéristiques, ses traditions, et il est important de veiller à bien les conserver, tout en créant de nouvelles expériences pour se démarquer.
Laura nous conseille de vivre quelques expériences touristiques tel que la Vigneron’s Cup (parcours d’art, animation autour du thème des vendanges, régate avec une soirée conviviale autour du vin le soir, des concerts de Jazz avec des apéritifs où les vignerons locaux proposent de déguster leurs vins sur l’appellation Côtes de Provence).
Elle insiste sur une expérience à vivre en tant que professionnel de l’oenotourisme : celle de vivre toutes les étapes de l’élaboration du vin, car c’est un secteur ou grand nombre de corps de métier se rencontrent, des personnes très différentes travaillent ensemble, avec des intérêts différents, et il faut savoir écouter et s’adapter à tout le monde, cela permet de connaître le sujet sur le bout des doigts, afin de le maîtriser et de pouvoir parler du produit, véhiculer des anecdotes, prolonger le storytelling de l’entreprise…

Ce qui lui plait le plus dans le secteur d’activité
Côtoyer des épicuriens, des bons vivants, des amoureux du travail bien fait. C’est aussi goûter des bons produits attachés à des moments de partage. Il est indispensable d’être de nature curieuse dans cette activité, car on en apprend tous les jours !

D’après une interview réalisée à l’automne 2016 par Amélie Agnel et Anastasia Robert
étudiantes en Lpro OPC, promotion 2016-17

Marie Muller – Promotion 2008-09

Marie Muller est chargée de la partie commerciale et administrative au niveau local ainsi que de l’organisation du caveau au Château St Louis la Perdrix. Elle s’occupe également de la communication du domaine et de la gestion des dossiers d’accueil du public et de la mise en place d’événements en lien avec l’œnotourisme. Ses missions contribuent à attirer un large public sur le domaine. Le château Saint-Louis la Perdrix s’étend sur le terroir le plus au sud de la Vallée du Rhône, un terroir qui a acquis sa réputation dès le XIIème siècle, comme un haut lieu de vénerie du roi Saint Louis. Le domaine combine conduite de la vigne traditionnelle et engagement en agriculture raisonnée.

Son cursus

Elle a fait partie de la première promotion de Licence Professionnelle Œnotourisme et Projet Culturel. Marie a obtenu auparavant un BTS Ventes et Productions Touristiques après avoir commencé une licence en Langues Étrangères Appliquées (LEA). Son orientation professionnelle est issue d’une passion familiale pour le vin, elle a donc souhaité spécialiser sa formation touristique dans cet univers.

Sa définition de l’œnotourisme

C’est une conjonction de différents paramètres mettant en avant le produit viti-vinicole par le biais de la culture, du patrimoine ou encore de la nature, dans le but d’accueillir les clients sur le domaine et ainsi de valoriser le produit vin et le travail humain qui s’y rattache.

Les qualités requises pour faire de l’oenotourisme

Selon Marie, la créativité ainsi que la polyvalence sont les maîtres-mots pour exercer son métier malgré la faiblesse des moyens financiers qui reste très forte au sein des domaines viticoles : la créativité permet de compenser les insuffisances budgétaires et de mettre en place des activités qui sortent de l’ordinaire.

Et l’avenir ?

Grâce à sa participation à plusieurs événements ainsi qu’à son cursus au sein de la licence professionnelle, Marie s’est créée un réseau important. Ses projets actuels seraient de développer l’accueil à la propriété conformément aux souhaits des nouveaux propriétaires qui ont envie de faire bouger les choses et de drainer un flux important d’amateurs de vins sur ce domaine historique des Costières de Nîmes.

Ses conseils pour ceux qui souhaitent se lancer

Il faut prendre conscience qu’il faut être polyvalent, car sur beaucoup de propriétés, on ne peut pas se centrer seulement sur l’oenotourisme, il faut aussi s’intéresser à l’activité administrative et commerciale. Il est également important de bien connaitre ses centres d’intérêt pour s’orienter vers les bonnes entreprises (organismes institutionnels, domaines viticoles…) et pouvoir exercer un métier qui plaît au quotidien. Et elle nous conseille pour finir : « il faut y aller à fond et partager sa passion du vin !».

D’après une interview réalisée à l’automne 2016 par Blandine Gonzalès et Élisa Serrier
étudiantes en Lpro OPC, promotion 2016-17

 

Marie-Hélène Dal Cin – Promotion 2008-2009

Originaire du Sud Ouest, Marie-Hélène Dal Cin est chargée de la promotion des vignerons et terroirs du lunellois à travers les prestations de l’Atelier du Goût et les évènementiels œnotouristiques à Viavino. C’est un pôle œnotouristique qui accueille un large public (adultes, familles, scolaires, entreprises, associations…) pour une découverte des terroirs et des traditions locales à travers des visites pédagogiques et des activités interactives et ludiques.

Cursus

Marie-Hélène a d’abord obtenu son Diplôme National d’œnologue à Bordeaux, puis exercé en tant que Maître de chai et directrice de vinification pendant dix ans. Son parcours est principalement scientifique, et elle souhaitait aborder l’aspect plus relationnel en allant à la rencontre du consommateur. C’est donc pour cela qu’elle va intégrer la Licence Professionnelle Œnotourisme et Projet Culturel. C’était une volonté de diversifier son parcours en se tournant vers un côté plus évènementiel tout en restant dans l’univers viticole. L’objectif était de découvrir des outils de communication, de marketing et de création d’événement afin de retrouver le contact avec les clients qui est peu présent lorsqu’on travaille en cave. Elle a réalisé son stage à l’Office de tourisme du Pays de Lunel où elle a créé et animé une balade vigneronne « Verre en Vigne », pour porter l’arrivée du futur centre œnotouristique.

Elle a complété son cursus par une Mention Complémentaire Sommellerie à Nîmes et à Paris auprès de Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du Monde 1992. Marie-Hélène a été embauchée à Viavino avant même son ouverture il y a 4 ans.

Sa définition de l’œnotourisme

C’est un mot qui veut tout dire et rien à la fois. Mais principalement, c’est le fait de mettre en présence le monde viticole avec le milieu du tourisme à travers des partenariats culturels, des expositions, des créations d’évènements afin de promouvoir et développer les ventes directes d’un domaine ou d’une appellation…

Les principaux atouts de l’oenotourisme

Généralement, il est plus aisé d’exercer l’oenotourisme dans des structures importantes comme des syndicats viticoles ou pôles oenotouristiques. Le problème actuel c’est qu’il est difficile de développer l’oenotourisme chez les petits producteurs notamment en Languedoc. Ils ne dégagent pas forcément assez de marges financières pour créer un poste dédié uniquement à cette activité. Il est important d’être polyvalent au sein d’une structure et d’apporter ses compétences pour développer la promotion et la communication afin d’accroitre la notoriété et les ventes d’un domaine, créer des événements qui contribueront à engendrer une action d’achat. L’oenotourisme apporte une contribution certaine aux actions commerciales menées sur les domaines.

Ses activités et ses projets

En plus de sa mission à Viavino, elle enseigne l’« Art de la dégustation » et « Vin et gastronomie » aux étudiants de Licence Professionnelle Œnotourisme et Projet Culturel et mène une activité d’Œnologue et Sommelière Conseil. Elle fait partie de l’Association des Sommeliers du Languedoc-Roussillon et de la Vallée du Rhône Sud. Malgré un emploi du temps déjà bien occupé, elle aimerait passer le diplôme anglophone Wine and Spirit Education Trust niveau 3 afin de continuer à perfectionner ses compétences linguistiques.

Son souhait serait d’approfondir également ce qui se fait en œnotourisme au niveau national et international pour découvrir les vins étrangers. Mais pour l’instant, ce sont des projets à plus long terme car elle avoue s’épanouir personnellement et professionnellement dans toutes ces activités. Marie-Hélène souligne que c’est une chance de travailler dans des domaines très divers et complémentaires comme l’animation, la création d’événementiels, l’enseignement, le conseil …

Son état d’esprit aujourd’hui

« Je ne m’ennuie jamais et je ne connais pas la routine !»

D’après une interview réalisée à l’automne 2016 par Estelle Marchand e et Pauline Panseri
étudiantes en Lpro OPC, promotion 2016-17