Etude sur les caves coopératives du Gard

Les caves coopératives du Gard peuvent-elles devenir des destinations œnotouristiques ?

En région Languedoc-Roussillon, les caves coopératives ont fait l’objet d’un important travail de recensement et de description au cours des années récentes, travail qui a donné lieu à la publication d’un ouvrage de référence en 2010.

Cette étude a confirmé le caractère patrimonial de premier ordre de ces caves coopératives vis-à-vis de l’histoire de la viticulture en Languedoc-Roussillon. Ces bâtiments sont en effet l’expression la plus visible, dans un très grand nombre de villages viticoles, de l’importance de cette organisation particulière du monde vigneron (le système coopératif), qui a très fortement marqué cette région.

Ils constituent également un patrimoine architectural sans équivalent en matière de bâtiments liés à cette histoire viticole, non seulement par leur rôle mais aussi par leur nombre. Si ces édifices sont avant tout des bâtiments fonctionnels (élever le vin), ils ont aussi fait l’objet de réflexions architecturales. Ces caves ont bénéficié de la mobilisation d’ingénieurs et d’architectes, qui sont bien souvent intervenus au cours de leur carrière sur un grand nombre de caves.

patrimoinemonument histoCertains de ces caves, situées dans l’Aude et le Gard, ont reçu le label Patrimoine du XXème siècle, attribué par l’Etat (ministère de la culture). Quelques-unes ont même été inscrites au titre des monuments historiques.

 

Fortes de ces reconnaissances, ou bien indépendamment de celles-ci, des caves coopératives se sont engagées dans des activités œnotouristiques, de leur propre initiative ou en partenariat avec d’autres acteurs du tourisme local. Cependant, la publication de l’ouvrage précité «Caves coopératives en Languedoc-Roussillon» a amorcé, plus particulièrement au niveau régional, une réflexion spécifique sur les synergies possibles entre ce patrimoine architectural et sa valorisation dans une perspective œnotouristique.

Notre travail a consisté, en premier lieu, à construire une grille d’analyse permettant d’identifier le potentiel d’un site pour être une destination œnotouristique. La grille s’articule autour des thèmes suivants :

  • L’architecture
  • La perception des personnes interviewées sur la qualité architecturale du bâti
  • L’environnement viticole, touristique, oenotouristique, les infrastructures proches

En deuxième lieu, nous avons rencontré les représentants de cinq caves coopératives sélectionnées :

tavel

La cave coopérative de Tavel (Gard). «La cave de Tavel est exemplaire car elle est représentative d’un architecte et représentative d’un style, le style régionaliste» (J.M. Sauget, ex-DRAC)

 

 

gallician

Cave coopérative de Gallician (Gard). «Les coopérateurs, dans les choix d’adaptation du bâtiment, ont dû délaisser les critères esthétiques» (A. Moynier, directeur commercial)

 

 

montpeyrouxCave coopérative de Montpeyroux. «Quelques soient l’intérêt et l’esthétisme des bâtiments, cela ne suffit pas. On ne peut pas attirer des visiteurs uniquement avec une belle façade, ni même avec la possibilité de visiter l’intérieur. Il faut proposer autre chose. Il faut raconter des histoires, humaines, donner la compréhension de ce qu’est la coopérative» (B. Pallisé, directeur général)

 

heracles Caveau d’Héracles (Gard). Les impératifs de développementde l’outil de vinification pèsent peu au regard de la valeur patrimoniale du bâti, ancien et de plus en plus inadapté – projet d’une nouvelle cave et de revente du bâti actuel à un promoteur privé- .(Sonia Belchi, directrice du caveau)

 

Csaint mauriceave coopérative de Saint Maurice de Cazevieille (Gard). Un très bel ensemble architectural de 1924, rénové mais  pas ouvert aux visiteurs, les bâtiments étant jugés trop dangereux en raison de l’activité de vinification.

 

Ces cinq entretiens réalisés ont permis d’avancer quelques éléments de conclusions et de réflexions, qui suggèrent dans quelles directions poursuivre la réflexion engagée à l’échelle régionale ou plus locale par les acteurs mobilisés. Pour en savoir en plus, nous vous invitons à vous plonger dans notre rapport complet.

A télécharger :

rapport sur les caves coopératives du gard

novembre 2015,

BL & HD

 

Architectures remarquables dans le vignoble de Saint-Emilion

En quoi peut-on lier prestige et Architecture contemporaine d’un chai au sein d’un territoire classé au patrimoine mondial de l’UNESCO?

Telle est la thématique que nous allons aborder ensemble. En effet, la Juridiction de Saint-Emilion a vu apparaître de nouvelles architectures peu conventionnelles. Pour illustrer ces propos, nous avons choisis 7 châteaux, que nous avons hiérarchisés en 3 catégories.

Tout d’abord, les propriétés qui possèdent une architecture extravagante et contemporaine.

Le château Cheval blanc  illustre bien ces propos. L’architecte Christian de Portzamparc  connu mondialement, a voulu créer une relation harmonieuse entre l’intérieur et l’extérieur. Pour cela, il a utilisé énormément de courbe et installé une toiture végétalisée. Le château la Dominique  est remarquable par sa couleur rouge qui se fond dans le vignoble. Jean Nouvel , l’architecte,pour créer ce chai s’est inspiré du travail d’ Anish kapoor . Il a déclaré sur son projet « le chai évoque les profondeurs et les reflets des Grands Vins de Bordeaux, quand vous les regardez dans un verre, à la lumière, et ce rouge bordeaux devient un miroir ». Le château Faugères , lui a été surnommé la cathédrale du vin, à cause de ses dimensions et du fait qu’il surplombe tout le vignoble et qu’il se voit à des kilomètres. L’architecte Mario Botta, a utilisé cette forme verticale pour représenter le travail par gravité.

Pour terminer le château La Croizille, a énormément fait parler de lui à cause de la couleur orange vive. En effet, de nombreuses polémiques ont vu le jour à cause de cette couleur peu conventionnelle. Les habitants étaient réfractaires à ce projet compte tenu du fait que le château se situe dans une zone de protection urbaine et labellisé UNESCO. Ce qui signifie, qu’il faut que l’architecture soit en harmonie avec son environnement. Les propriétaires voulaient simplement mettre à l’honneur la couleur orange qui pour eux symbolise leur réussite.

Les propriétés qui ont gardé une façade sobre et authentique mais qui révèlent un intérieur contemporain

Le château De Ferrand est l’exemple même, c’est une bâtisse qui date du XVII réalisé sous Louis XIV. L’architecte Guy Troprès a respecté l’harmonie du château pour y insérer toute la technologie nécessaire pour améliorer les conditions de travail. Ces travaux ont permis de développer l’œnotourisme et d’accueillir maintenant jusqu’ à 10 000 visiteurs par an.

Les propriétés qui ont voulu rester en adéquation avec l’environnement tout en restant à la pointe de la technologie.

Le château barde-haut , a décidé de réaliser des travaux colossaux pour respecter l’environnement et s’intégrer au maximum dans le paysage. L’architecte, Jérémy Nadau caractérise ce projet «En découvrant les lieux, l’idée de composer avec le territoire, plutôt qu’un geste architectural, s’est immédiatement imposée». L’intérêt de cette rénovation est de travailler en adéquation avec la nature et de s’intégrer au maximum dans le paysage. En effet, les nouveaux bâtiments ont été construits selon la certification HQE, Haute Qualité Environnementale.

D’une manière générale, Leur but est bien évidemment d’obtenir en plus de la reconnaissance de leur vin, une identité visuelle reconnaissable. Les châteaux dans le bordelais étant les pionniers dans la rénovation contemporaine, il fallait donc que les châteaux de Saint-Emilion frappent fort pour se faire remarquer. Ces châteaux se devaient d’être à la hauteur du château Lafite Rothschild. L’aspect financier est également important pour la juridiction de Saint-Emilion, attirer de nouveaux touristes, des curieux, influent des retombées économiques pour la ville qui ne sont pas négligeables

Toutes ces rénovations ont permis le développement de l’œnotourisme, car les propriétaires en ont profité pour réhabiliter une salle de dégustation, ajouter une salle de réception ou bien même un chai à barriques. Tous ces efforts ont été récompensés par la nomination de la plus part des châteaux cité au-dessus au Best of Tourism. Le château La Croizille a lui obtenu l’international best’of tourism award 2015.

D’une manière générale, la rénovation des chais est un moyen de communiquer sur le château sans parler de vin et donc d’éviter une censure de la loi EVIN.

@vinsstemilion via Twitter Retour sur l'histoire de Saint-Emilion
@vinsstemilion via Twitter Retour sur l’histoire de Saint-Emilion

Alice & Amélie.

L’Architecture: mise en valeur du vin à travers les parcs oenotouristiques et les cités du vin

Par quels moyens le monde du vin vient-il, à travers l’architecture, à la rencontre du consommateur ?

Dans le cadre de notre travail de recherche sur le lien entre Vin et Architecture, nous avons souhaité nous intéresser à une problématique contemporaine : la mise en valeur du vin à travers les parcs oenotouristiques et les cités du vin. Nous nous sommes demandées par quels moyens le monde du vin vient, à travers l’architecture, à la rencontre du consommateur.

 

Les parcs oenotouristiques

Dans un premier temps nous nous sommes penchées sur les parcs oenotouristiques (Hameau Duboeuf et Imaginarium) qui proposent une expérience ludique dans les vignobles mais hors des vignes. Depuis plus de 20 ans, ces parcs se sont développés en régions et offrent au public une expérience différente des habituelles visites de vignobles.

Imaginarium à Nuits-Saint-Georges
Imaginarium à Nuits-Saint-Georges

 

Les cités du vin

Nous nous sommes ensuite tournées vers la notion « d’oenotourisme urbain », c’est-à-dire les différents types de structures qui existent dans les villes et qui ont recours à l’architecture, souvent sous sa forme la plus grandiose. Nous nous sommes fondées sur divers exemples existant en France et à l’étranger : Vinopolis à Londres, le National Wine Centre of Adelaide en Australie, les Caves du Louvre à Paris.

Puis nous avons étudié les projets en cours qui devraient voir le jour dans les mois ou années à venir : la Cité du Vin à Bordeaux, le Carré du Palais en Avignon et la Cité des Vins de Bourgogne. Enfin, afin de montrer que le lien entre vin et architecture peut être aussi éphémère que pérenne, nous nous sommes intéressées au pavillon France de l’exposition universelle 2015 à Milan.

 

A travers tous ces exemples divers et variés, nous avons pu constater que l’architecture constitue un véritable lien entre le vin et le consommateur et que toutes ces structures architecturales urbaines représentent une véritable porte d’entrée vers les vignobles.

Pour accéder à l’étude complète : Architecture, mise en valeur du vin à travers les parcs et cités du vin

L’architecture éco-responsable des domaines viticoles

 » Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants « 

 

Très sensibles au développement durable et au respect de l’environnement, nous nous sommes focalisées sur l’aspect éco-responsable de l’architecture des domaines viticoles.

En France, le bâtiment consomme 45% de l’énergie et émet ¼ des gaz à effets de serre, le gouvernement a ainsi mis en place, des incitations à l’éco-rénovation et à écoconstruction. Ce secteur constitue donc un enjeu prioritaire tant en manière de lutte contre le réchauffement climatique qu’en matière de lutte contre la précarité énergétique.

Le principe de développement durable repose d’abord sur un état d’esprit et une philosophie de vie,et touche de plus en plus le milieu de l’agriculture et de la viticulture.
Une grande majorité des domaines viticoles sensibles au développement durable mettent en place une démarche globale visant au respect de l’environnement dans toutes les phases de leur travail. La conception du lieu de production et de l’accueil ainsi que les techniques matérielles utilisées sont des étapes clés de cette démarche.

Les principes d’une construction éco-responsable

L’un des aspects forts de cette architecture est la notion d’architecture bioclimatique. La construction de toutes architectures dites bioclimatiques, notamment les chais en domaine viticole, repose sur une étude approfondie du site, de l’environnement proche, de la biodiversité et de ses caractéristiques. Le climat est également l’un des points importants à analyser au préalable pour déceler les risques naturels et les bénéfices que l’utilisateur peut en tirer.
L’architecture bioclimatique s se spécifie notamment par le choix de matériaux appropriés (paille, bois, chaux, etc), le recours à des techniques de circulation d’air, l’utilisation du rayonnement solaire ou de la géothermie, et la récupération des eaux de pluie.

La construction des chais, au-delà des aspects strictement fonctionnels, s’inscrit souvent dans une démarche originale d’architecture, expression d’une culture voire d’une philosophie de vie, destinée à exprimer auprès du public l’image d’un vigneron, d’un travail et d’un produit. Certaines caves ont été construites ou réhabilitées comme de véritables oeuvres d’art, s’intégrant le plus souvent dans les valeurs patrimoniales et dans le paysage environnant.


A travers nos recherches, nous avons constaté que l’architecture éco-responsable viticole prenait des formes extrêmement variées en fonction de la démarche qui en est à l’origine. Ainsi, on peut se demander comment intégrer une démarche éco-responsable au sein de l’architecture viticole?

A travers des exemples de domaines viticoles du monde entier, nous avons montrer les principales caractéristiques de ce type d’architecture.

Une démarche nécessaire dans notre monde actuel

Nous avons articulé notre réponse autour de trois parties, tout d’abord l‘architecture éco-responsable au sein des domaines viticoles avec une explication des principes de construction, l’utilisation des énergies renouvelables et les difficultés et contraintes de cette initiative.
D’autre part, nous nous sommes concentrées sur les bénéfices de ce type d’architecture en terme de plus-value culturelle et touristique, puis de la valorisation des labels et des certification et enfin des intérêts économiques d’une telle démarche.

Pour finir, nous avons élargit notre dossier sur la recherche d’une démarche éco-responsable plus globale, notamment l’utilisation d’une viticulture adaptée à cette démarche, l’utilisation de produits recyclés ou de techniques anciennes valorisant le travail de la vigne, puis pour terminer l’émergence d’un nouveau courant, l’éco-oenotourisme.

Nous vous invitons à jeter un œil sur notre dossier, si le sujet vous a intéressé ! Cliquez => ICI

éco oenotourisme

Laura Pic et Mathilde Plouzeau

Une coopération au service des coopératives !

Cdf-LanguedocRoussillon Au nombre de trois, Cathy, Isore et moi-même avons décidé, dans le cadre du projet tuteuré, de réponde à une demande de Coop de France Languedoc Roussillon et de la région.

 

Nous avons chacune des parcours et des origines professionnelles très différentes.

Cathy professionnelle dans le monde de l’Art, et gérante d’un gîte rural dans le Piémont-Cévenole. Elle cherche, à travers cette licence pro, acquérir des connaissances indispensables du monde du vin et une légitimité supplémentaire pour son activité d’hôte.

Isore est de formation commerciale (BTS NRC), elle a mis un pied dans le monde du vin par un stage révélateur dans une entreprise de packaging dans le vin. Sa curiosité ayant été éveillée, c’est dans l’œnotourisme qu’elle souhaite continuer grâce à cette licence.

Marine, champenoise, ayant grandi dans les vignes grâce à ma famille, j’ai obtenu mon BTS Tourisme en Juin 2014. J’ai très rapidement fait le lien entre ma passion pour les bulles et ma formation en tourisme : l’œnotourisme. Je souhaite, grâce à la licence, acquérir des connaissances solides de la filière vin, et ainsi pouvoir développer davantage le tourisme vitivinicole en Champagne, encore timide aujourd’hui.

 

Création et recherche sont les maîtres mots de notre projet !

Nous devons répertorier les activités œnotouristiques dans le Gard : rédaction d’un questionnaire, déplacement sur le terrain, dépouillement sont nos tâches.

 

Nous avons également carte blanche pour l’imagination de supports de communication (vidéo, livret, affiche, mascotte, personnages …) Le but étant de faire partager les valeurs fortes de la coopération viticole(qui au passage, ne représente QUE 50% de la production de vin en France !)

 

L’architecture des caves a une grande importance dans notre travail, car plus de 500 caves en Languedoc Roussillon, présentent un intérêt architectural fort. Elles sont regroupées dans un très bel ouvrage appelé CAVES sur lequel nous appuyons nos recherches.

Au delà de l’architecture, nous essayons d’intégrer le Street Art dans notre travail ! Cela pourrait devenir une piste d’évènementiel à l’échelle de la région…

 

 

Même si le temps nous est compté, nous espérons aussi pouvoir dégager des pistes de création d’une offre packagée !

 

Beaucoup de travail, mais beaucoup de passion, car nous avons la chance de bénéficier d’un encadrement fort, et d’un projet qui au delà des tenants et aboutissants nous forme et nous donne accès à des connaissances précieuses du territoires.