L’oenotourisme à l’étranger
Tourisme et vin : Cap vers la Corse !
« L’œnotourisme se définit comme un voyage dont le vin est le thème et les loisirs le prétexte »
Etant l’une des premières destinations touristiques françaises, la Corse attire chaque année plus de 3 millions de visiteurs venus des quatre coins du monde.
Ses produits de terroir exceptionnels, ses eaux cristallines, ses plages de sable fin, son fort tempérament et sa nature préservée, font de l’île de Beauté une destination d’exception.
Le vin, quant à lui, occupe une place de plus en plus importante dans l’esprit des touristes et la Corse l’a bien compris !
Entre Méditerranée et montagne, l’île ne compte pas moins de 7000 hectares de vignoble datant de plus de 2000 ans. Composé d’environ 300 producteurs produisant 350 000 hectolitres de vin par an, le vignoble Corse possède des cépages sortants des sentiers balisés du continent : le barbarossa, bianco gentile, aleatico, vermentinu, sciacarellu, niellucciu, carcajolu neru. Ces vignobles, à flanc de coteaux, au pied des montagnes, souvent sur des terrasses avec vue imprenable sur la mer, possèdent une situation unique.
Du cap Corse à Bonifacio, retrouvez au travers des deux routes des vins, Patrimonio et Calvi, les 9 appellations présentes sur le territoire :
- Porto Vecchio Corse,
- Sartène Corse,
- Calvi,
- Patrimonio,
- Ajaccio,
- Corse,
- Corse-Coteaux du Cap Corse,
- Corse Figari,
- Muscat du Cap Corse.
Mais l’île ne s’arrête pas là ! Tout au long de l’année, elle propose aux novices, amateurs ou experts, des manifestations, des activités et des évènements autour du vin. Sans oublier la Maison des Vins, située à Patrimonio : elle est qualifiée comme porte d’entrée des vignobles. Conjuguant authenticité, convivialité et fonctionnalité, elle s’organise en 6 espaces :
Accueil, Terroir et Vin, Vente et Dégustation, un Gustarium, un Centre professionnel et un Centre de gestion.
Cette maison des vins propose des activités ludiques de découverte. Que ce soit des rencontres oeno-culturelles autour du musée ampélographique ou au cœur des vignobles et des domaines, des stages d’initiation ou de perfectionnement à la dégustation, les simples visiteurs et les professionnels de la filière sont les bienvenus !
Découvrir un terroir d’exception entre nature et culture, partir à la rencontre des hommes et des femmes qui cultivent la vigne, vinifient et élèvent le vin …
… Alors, Cap ou pas Cap ?
Découvrir la route des vins de Corse
Par Marion Lalande
Côtes de Toul, une appellation qui grandit…
Connaissez-vous l’AOC Côtes de Toul ?
Situé au cœur de la Lorraine, à proximité de la ville de Toul, à l’ouest de Nancy, le vignoble Toulois est le fleuron des vignes lorraines. L’appellation d’origine contrôlée Côtes-de-Toul, obtenu en 1998, représente un peu moins de 100 hectares de vignes. Son produit phare est le vin gris, obtenue avec les cépages Pinot Noir et Gamay. Le vin blanc est obtenu à partir de l’Auxerrois, cépage originaire de Lorraine. Le vin rouge est aussi présent sur l’AOC, obtenu avec le Pinot Noir.
Une partie du vignoble est consacrée à la production de vins effervescents ; un dossier de demande d’AOC Crémant de Lorraine a été déposé auprès de l’INAO, l’Institution Nationale des Appellations d’Origine.
Réparti sur huit villages à l’Ouest de Toul, le vignoble des côtes de Toul culmine à 270 mètres et s’étend sur 20 km le long d’un axe Nord Sud. Implantées sur des coteaux exposés sud et sud-est, les vignes bénéficient d’une protection contre l’influence humide océanique.
Une appellation en pleine expansion
De nombreuses actions sont menées pour promouvoir l’appellation et partager le savoir-faire des vignerons. Une démarche de labellisation Vignobles et Découvertes est en cours ainsi qu’une réorganisation de la route touristique des Côtes de Toul.
Le département de Meurthe et Moselle et Meurthe et Moselle Tourisme portent la démarche avec l’appui de la maison du tourisme en Terre de Lorraine et du syndicat de l’AOC des Côtes de TOUL.
Une opportunité de stage
Dans le cadre de notre formation, nous avons un stage obligatoire de 15 semaines à réaliser à partir de mi-mars. Je souhaitais intégrer une institution ou un organisme de tourisme pour le réaliser. Connaissant les Côtes de Toul depuis plusieurs années, je me suis rendue compte que cette appellation était méconnue. J’ai donc supposé qu’à l’heure du développement de l’œnotourisme en France, cette région entrait dans une démarche de mise en valeur de cet atout qu’est le vignoble des Côtes de Toul pour accroitre sa renommée et donc favoriser la fréquentation touristique du département. J’ai donc réussi à décrocher un stage à la maison du tourisme en Terre de Lorraine qui se trouve à Toul. Ce stage me permettra de mettre en application tout ce que nous avons vu lors de la formation.
Découvrez ici les Côtes de Toul!
Article réalisé par Virginie Morain
Etude sur les caves coopératives du Gard
Les caves coopératives du Gard peuvent-elles devenir des destinations œnotouristiques ?
En région Languedoc-Roussillon, les caves coopératives ont fait l’objet d’un important travail de recensement et de description au cours des années récentes, travail qui a donné lieu à la publication d’un ouvrage de référence en 2010.
Cette étude a confirmé le caractère patrimonial de premier ordre de ces caves coopératives vis-à-vis de l’histoire de la viticulture en Languedoc-Roussillon. Ces bâtiments sont en effet l’expression la plus visible, dans un très grand nombre de villages viticoles, de l’importance de cette organisation particulière du monde vigneron (le système coopératif), qui a très fortement marqué cette région.
Ils constituent également un patrimoine architectural sans équivalent en matière de bâtiments liés à cette histoire viticole, non seulement par leur rôle mais aussi par leur nombre. Si ces édifices sont avant tout des bâtiments fonctionnels (élever le vin), ils ont aussi fait l’objet de réflexions architecturales. Ces caves ont bénéficié de la mobilisation d’ingénieurs et d’architectes, qui sont bien souvent intervenus au cours de leur carrière sur un grand nombre de caves.
Certains de ces caves, situées dans l’Aude et le Gard, ont reçu le label Patrimoine du XXème siècle, attribué par l’Etat (ministère de la culture). Quelques-unes ont même été inscrites au titre des monuments historiques.
Fortes de ces reconnaissances, ou bien indépendamment de celles-ci, des caves coopératives se sont engagées dans des activités œnotouristiques, de leur propre initiative ou en partenariat avec d’autres acteurs du tourisme local. Cependant, la publication de l’ouvrage précité «Caves coopératives en Languedoc-Roussillon» a amorcé, plus particulièrement au niveau régional, une réflexion spécifique sur les synergies possibles entre ce patrimoine architectural et sa valorisation dans une perspective œnotouristique.
Notre travail a consisté, en premier lieu, à construire une grille d’analyse permettant d’identifier le potentiel d’un site pour être une destination œnotouristique. La grille s’articule autour des thèmes suivants :
- L’architecture
- La perception des personnes interviewées sur la qualité architecturale du bâti
- L’environnement viticole, touristique, oenotouristique, les infrastructures proches
En deuxième lieu, nous avons rencontré les représentants de cinq caves coopératives sélectionnées :
La cave coopérative de Tavel (Gard). «La cave de Tavel est exemplaire car elle est représentative d’un architecte et représentative d’un style, le style régionaliste» (J.M. Sauget, ex-DRAC)
Cave coopérative de Gallician (Gard). «Les coopérateurs, dans les choix d’adaptation du bâtiment, ont dû délaisser les critères esthétiques» (A. Moynier, directeur commercial)
Cave coopérative de Montpeyroux. «Quelques soient l’intérêt et l’esthétisme des bâtiments, cela ne suffit pas. On ne peut pas attirer des visiteurs uniquement avec une belle façade, ni même avec la possibilité de visiter l’intérieur. Il faut proposer autre chose. Il faut raconter des histoires, humaines, donner la compréhension de ce qu’est la coopérative» (B. Pallisé, directeur général)
Caveau d’Héracles (Gard). Les impératifs de développementde l’outil de vinification pèsent peu au regard de la valeur patrimoniale du bâti, ancien et de plus en plus inadapté – projet d’une nouvelle cave et de revente du bâti actuel à un promoteur privé- .(Sonia Belchi, directrice du caveau)
Cave coopérative de Saint Maurice de Cazevieille (Gard). Un très bel ensemble architectural de 1924, rénové mais pas ouvert aux visiteurs, les bâtiments étant jugés trop dangereux en raison de l’activité de vinification.
Ces cinq entretiens réalisés ont permis d’avancer quelques éléments de conclusions et de réflexions, qui suggèrent dans quelles directions poursuivre la réflexion engagée à l’échelle régionale ou plus locale par les acteurs mobilisés. Pour en savoir en plus, nous vous invitons à vous plonger dans notre rapport complet.
A télécharger :
rapport sur les caves coopératives du gard
novembre 2015,
BL & HD
Dans les coulisses d’une interpro viticole
RENCONTRE AVEC UNE CHARGEE DE PROJETS OENOTOURISME
Mme F. est responsable du développement de l’oenotourisme sur le territoire de l’interprofession d’une région viticole française bien connue.
La partie purement œnotouristique de son travail comporte plusieurs aspects : outre la rédaction du Guide de l’oenotourisme de la région (édition annuelle), la mise en place d’un observatoire de l’oenotourisme à l’échelle du vignoble et la tenue, là aussi, d’une veille œnotouristique, Mme F. s’occupe également de la promotion du territoire. A ce titre, elle accueille les tours operators étrangers en visite dans le vignoble et leur en fait découvrir l’offre touristique et viticole.
Elle travaille en collaboration avec de nombreux acteurs des filières tourisme et vin : offices du tourisme, Route des Vins, instances régionales et nationales de la filière touristique, etc. Elle est également en charge d’un réseau de restaurants affichant des vins régionaux à leurs cartes.
Une passion pleine de challenges
De son métier, dont elle parle avec plaisir, Mme F. dit qu’il est passionnant car très varié. A ses yeux, pour travailler à un poste œnotouristique au sein d’une institution, il faut être polyvalent, avoir de bonnes capacités d’adaptation mais surtout avoir un excellent relationnel et savoir rester simple. « C’est un métier de contact, de terrain où il faut parfois s’imposer en tant que femme dans un milieu quelque peu machiste bien que très féminin ! », explique-t-elle.La diversité des activités qui lui incombent nécessite par ailleurs de pouvoir s’entretenir tout aussi bien avec un vigneron qu’avec un journaliste ou une autre échelon institutionnel. Car tous sont liés.
Pour elle, l’oenotourisme c’est « faire parler le monde du tourisme et le monde viticole ». Elle ajoute que, depuis une quinzaine d’années, beaucoup de choses ont été faites en matière d’oenotourisme, mais qu’il existe une méconnaissance de cette offre. Il est aujourd’hui nécessaire de communiquer sur ce qui existe. Si elle considère que l’oenotourisme est un domaine qui a de l’avenir, elle tempère en ajoutant que tout est toujours question de moyens (que ce soit à l’échelle d’un domaine, d’un département ou d’une région) et de stratégie. Mais elle insiste : la valorisation du vin ne devrait pourtant pas se concevoir sans l’oenotourisme.
Un difficile marché du travail
Au sujet de la réalité du travail, elle reconnaît que la concurrence est grande et les postes peu nombreux dans le monde de l’oenotourisme institutionnel. Elle même a dû longuement batailler pour décrocher un emploi à la mesure de ses attentes, et ce malgré un joli palmarès sur le CV. Il faut être assidu et ne pas forcément attendre des salaires mirobolants, précise-t-elle. A cet égard, les chances de trouver un poste en tant que chargé(e) d’oenotourisme sur un domaine ou dans une cave sont, selon elle, susceptibles d’être un peu plus élevées que dans une institution. Mais malgré ces difficultés, il ne fait pas de doute pour Mme F. qu’il y a encore beaucoup à faire dans le champ de l’oenotourisme !
La personne interviewée ayant souhaité rester anonyme, ni son nom ni sa région ne sont mentionnés.
L’Architecture: mise en valeur du vin à travers les parcs oenotouristiques et les cités du vin
Par quels moyens le monde du vin vient-il, à travers l’architecture, à la rencontre du consommateur ?
Dans le cadre de notre travail de recherche sur le lien entre Vin et Architecture, nous avons souhaité nous intéresser à une problématique contemporaine : la mise en valeur du vin à travers les parcs oenotouristiques et les cités du vin. Nous nous sommes demandées par quels moyens le monde du vin vient, à travers l’architecture, à la rencontre du consommateur.
Les parcs oenotouristiques
Dans un premier temps nous nous sommes penchées sur les parcs oenotouristiques (Hameau Duboeuf et Imaginarium) qui proposent une expérience ludique dans les vignobles mais hors des vignes. Depuis plus de 20 ans, ces parcs se sont développés en régions et offrent au public une expérience différente des habituelles visites de vignobles.
Les cités du vin
Nous nous sommes ensuite tournées vers la notion « d’oenotourisme urbain », c’est-à-dire les différents types de structures qui existent dans les villes et qui ont recours à l’architecture, souvent sous sa forme la plus grandiose. Nous nous sommes fondées sur divers exemples existant en France et à l’étranger : Vinopolis à Londres, le National Wine Centre of Adelaide en Australie, les Caves du Louvre à Paris.
Puis nous avons étudié les projets en cours qui devraient voir le jour dans les mois ou années à venir : la Cité du Vin à Bordeaux, le Carré du Palais en Avignon et la Cité des Vins de Bourgogne. Enfin, afin de montrer que le lien entre vin et architecture peut être aussi éphémère que pérenne, nous nous sommes intéressées au pavillon France de l’exposition universelle 2015 à Milan.
A travers tous ces exemples divers et variés, nous avons pu constater que l’architecture constitue un véritable lien entre le vin et le consommateur et que toutes ces structures architecturales urbaines représentent une véritable porte d’entrée vers les vignobles.
Pour accéder à l’étude complète : Architecture, mise en valeur du vin à travers les parcs et cités du vin
INTERVIEW Madame SCLEAR – Responsable oenotourisme du centre Rabelais à Bagnols-Sur-Cèze
Interview de Madame Marine SCLEAR – Responsable du centre Oenotouristique du Gard Rhodanien (Espace Rabelais) – Animatrice Oenotourisme à Bagnols-Sur-Cèze en poste auprès de l’Agglomération du Gard Rhodanien,
Réalisée par Corinne VIALLE, étudiante/stagiaire en licence Pro oenotourisme et projet culturel à l’Université de Nîmes.
1) Quel est votre parcours scolaire ?
Après avoir obtenu un D.U.T Techniques de Commercialisation, j’ai poursuivi une licence Information et communication, puis un Master Professionnel Tourisme Gestion de projet E-Marketing. J’ai complété mon cursus scolaire par une formation en anglais sur les vins du Languedoc Roussillon (Sud de France Master Level certificate).
2) Pourquoi avoir choisi ce métier ? Comment y êtes-vous parvenue ?
Je me suis dirigée dans l’oenotourisme suite à un stage de 4 mois (mars-juin 2011) à la Coopérative de Pujaut (Gard – à 10 mn d’Avignon) « Cellier des Chartreux » ou j’ai mis en place un projet « Découvrir la cave et le vin Autrement ». J’ai créé et mis en place 4 formules d’oenotourisme avec des acteurs locaux sur différentes thématiques (patrimoine – gastronomie – sensations fortes).
J’apprécie le vin à titre personnel, déguster met en éveil nos 5 sens et je suis curieuse d’apprendre toujours plus dans ce domaine. Le monde du vin est très enrichissant, on fait de belles découvertes et j’en apprécie aussi le caractère authentique.
J’ai accédé à ce métier par l’intermédiaire d’une personne de l’ADRT qui a contacté un de mes professeurs de l’université d’Avignon où j’étais en Master. Cette personne cherchait un étudiant susceptible de convenir au poste d’animateur à l’Espace Rabelais à Bagnols-Sur-Cèze et j’ai été sélectionnée.
Pour terminer, je soulignerai que le réseau joue une part non-négligeable lorsqu’on est à la recherche d’un emploi.
3) Quelle est votre définition de votre métier ? De l’oenotourisme ?
Il n’y a pas vraiment de définition de mon métier ; je travaille au sein de l’espace Rabelais depuis décembre 2013 et je suis aussi animatrice du Label Vignoble & Découvertes. Je suis chargée de la promotion des côtes du Rhône du Gard Rhodanien à travers la création d’évènements en partenariat avec les vignerons et les caves coopératives. A travers mes missions je mets en avant leur niveau de qualité, leur diversité et leur dynamisme. J’essaye aussi d’aider les vignerons moins connus en menant des actions avec eux : dégustation chocolat et vin, fromage et vin, …
Quant à ma définition de l’oenotourisme en tout premier lieu c’est le plaisir. A travers cette notion j’entends la découverte de domaines de façon authentique et faire des rencontres. On peut qualifier cette activité comme étant conviviale, basée sur le partage, l’accueil et la personnalisation des échanges, …
4) Qui est votre employeur ? Dans quelles conditions travaillez-vous ? Avec quels moyens ?
Je travaille pour l’Agglomération du Gard Rhodanien et nous évoluons en partenariat avec Inter Rhône qui soutient le projet « Label Vignobles & Découvertes ». Inter Rhône est aussi porteur du projet Côtes du Rhône du Gard Rhodanien.
L’ADRT nous a aidés à monter le dossier de candidature pour obtenir le label « Vignobles & Découvertes » en rassemblant un certain nombre de caves, d’hébergeurs, de restaurateurs, d’agences réceptives… et Inter Rhône a défendu le dossier.
C’est un travail d’équipe en partenariat avec ces différentes structures et nous avons les moyens techniques et financiers pour mener ces actions.
5) Travaillez-vous seule ? Avec quels partenaires ? Comment trouvez-vous votre environnement de travail ?
Comme nous l’avons vu précédemment, je travaille seule au sein de l’espace Rabelais à Bagnols-Sur-Cèze mais mes missions s’effectuent en partenariat avec les interprofessions, l’ADRT, les vignerons, les viticulteurs, les caves coopératives, les artisans,…
C’est vrai que parfois le fait d’être seule dans une structure peut paraître un peu monotone mais j’ai une journée par semaine qui est consacrée à ma mission avec le label « Vignobles & Découvertes » qui me permet d’être à l’extérieur ; de ce fait la monotonie est rompue.
6) Aviez-vous une méthode pour obtenir un poste ? Compétences indispensables ? Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait se lancer dans l’oenotourisme ?
Je n’ai pas de méthode en particulier, je pense qu’il faut être persévérant, dynamique, garder de l’assurance même en cas d’échec et toujours interroger les recruteurs en cas de réponse négative afin d’être mieux préparé lors d’un prochain entretien d’embauche. Concernant les compétences requises pour le poste que j’occupe, il est indispensable de connaître et savoir parler du vin, parler anglais, avoir le sens de l’accueil, aimer être au contact des gens, être dynamique et créatif, innover et avoir des capacités d’adaptation.
Comme conseil je dirai qu’il faut bien connaître l’endroit où on postule afin de montrer notre intérêt pour le poste.
7) Avez-vous des pistes que vous souhaitez explorer pour développer l’oenotourisme ?
Je constate que nous avons beaucoup de retard en matière d’oenotourisme. Actuellement une dynamique semble s’opérer mais il faut travailler sur la notion de « terroir » qui reste un jargon et qu’il faudrait sortir de son caractère abstrait.
J’explore de nombreuses pistes comme l’évènementiel.
Je propose des initiations à la dégustation, je travaille sur des thématiques comme vin et pain, vin et fruit, vin et chocolat et ceci toujours en présence des vignerons.
Pour se faire je diffuse les évènements auprès des Office du Tourisme, à travers la newsletter, les services de communication de l’agglomération du Gard Rhodanien qui font un relai autour des médias,…
Je mets aussi en place des expositions sur l’espace Rabelais où je valorise le territoire, notamment autour d’un livret d’accueil destiné aux enfants.
8) Que pouvez-vous dire du Label « Vignobles & Découvertes » ?
Je parlerai des valeurs défendues autour de ce label qui sont la transmission, l’ouverture, le sens de l’accueil et la consommation responsable.
C’est aussi une ouverture du vignoble vers le patrimoine culturel, les paysages, et j’insisterai aussi sur la notion de prendre en compte les enfants qui sont souvent oubliés.
9) Comment imaginez-vous votre métier dans les années à venir ?
J’explore des pistes comme le numérique en créant des applications sous forme de jeux pour toute la famille.
Il faudrait aussi développer des activités où les personnes seraient impliquées dans les travaux de la vigne sous forme de parrainages. Il ne faut surtout pas rester dans la dégustation pure et dure.
Des actions pourront être menées mais il manque parfois aux vignerons le budget pour les déclencher.
10) Comment allez-vous contribuer au développement de l’oenotourisme ?
Je vais continuer sur ma lancée, notamment avec « Vignobles & Découvertes » en augmentant le nombre de prestataires, en créant des mini-éductours pour les personnes du réseau (Avintour, Slice of France, …). Je souhaite inviter des agences réceptives afin de mieux connaître leurs attentes.
11) Quels sont les domaines porteurs de développement ?
Je pense que les vignerons qui ouvrent des chambres d’hôtes vont largement contribuer au développement. On peut citer aussi tout type de structure qui propose l’accueil des familles.
12) Quels sont les facteurs qui ont contribué au développement ?
Après la crise viticole beaucoup de vignerons et de viticulteurs étaient à la recherche d’un complément de revenu. Ils ont commencé à travailler en réseaux. Certains créent des partenariats avec des campings par exemple.
13) Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite se lancer dans l’oenotourisme ?
Chacun doit travailler sur l’avantage concurrentiel de sa structure, c’est-à-dire partir de sa propre structure et créer en observant son environnement. Je conseille d’éviter les « copier/coller » qui finissent par lasser le touriste et plutôt créer une valeur ajoutée.
Par exemple Les vignerons de Tavel proposent aux personnes de passage un picnic avec des produits locaux et une bouteille de leur cru.
14) Quelles sont les perspectives d’emploi dans ce domaine ?
Dans notre région ce secteur est très en retard et il y a beaucoup de choses à mettre en place. Il faudra surtout privilégier l’accueil et les échanges entre partenaires.
lien utile: http://www.gardrhodanien.com/espace_rabelais.html
_______________ Propos recueillis par Corinne VIALLE _______________
Un ange tombé sur la terre de Fronsac
Si, pendant vos pérégrinations oenotourisques ou oeno tout court, vous avez l’opportunité d’aller à Fronsac, à côté de Libourne, il y a absolument un domaine à déguster.
Tout d’abord, Fronsac c’est un joli petit village bâti à un flanc de colline dont on a une magnifique vu sur la Dordogne (le fleuve). De plus, il s’étend sur trois appellations Canon-Fronsac, Fronsac et Bordeaux. Il y a même une maison des vins.
Ce dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui, c’est le Château Canon Saint-Michel, domaine de la famille Millaire, qui possède des vignes sur les trois appellations. Ils privilégient un travail naturel et cultivent leurs vignes en biodynamie. Ils produisent pas moins de six cuvées différentes, 3 rouges, un blanc, un rosé et un effervescent en méthode traditionnel.
Aujourd’hui, c’est de toi dont je veux parler. Volcelest! Une pure merveille!
J’aime voir tes couleurs, ta sobriété, ta taille étroite et ton élégance. Ensuite tu viens dans mon verre, et là, je t’aime encore plus! Ta robe brillante est soutenue, et les parfums de fruits et de fleurs que tu exhales m’encense. Mais je t’aime vraiment quand tu viens fleurter avec mon palais, tu te dévoiles et laisses apparaître ta minéralité. Bref, tu me plais.
C’est un vin 100% Sauvignon blanc cultivée sur les terres de l’appellation Canon-Fronsac, une perle que l’on peut s’offrir pour 13€.
FL
Le vin : nouveau trésor de la banque de France
Les élèves de la licence professionnelle Oenotourisme se sont rendu à Avignon, pour visiter le chantier du futur bâtiment représentatif des AOC de la vallée du Rhône. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les vins de la vallée du Rhône vont êtres exposés entre les murs de l ‘ancienne banque de France, actuellement en rénovation. Le projet comprend 4 espaces dédiés à une clientèle haut de gamme à savoir un bar à vins, un restaurant gastronomique, une école des vins, des boutiques haut de gamme reconnues ainsi que 5 suites hôtelières de charme. Le restaurant gastronomique contribue à la valorisation des produits en terres avignonnaise et permettra de mettre en pratique les accords mets et vin du secteur, afin de promouvoir les produits locaux sur un espace animé exclusivement par des professionnels au sein d’un climat convivial, agréable et festif.
La création d’un espace dédié aux vins des appellations de la vallée du Rhône été une nécessité pour l’inter profession Inter Rhône, puisqu’ils n’ont consacrés à ce jour aucun site d’accueil au grand public, regroupant les vins des appellations en vallée du Rhône, leur histoire, et leur terroir. Les finalités de ce projet conduisent à assurer la promotion économique et technique des 25 appellations de la vallée du Rhône en France et à l’étranger ce qui est un facteur de développement considérable du tourisme en France.
La réhabilitation des lieux sera effectuée exclusivement par les entreprises locales , afin d’agir dans une démarche historique des lieux ainsi que de garantir l’encrage du bâtiment dans la vie des Avignonnais. De ce fait, le bâtiment conservera de son aspect historique et ancien, ce qui oblige les travailleurs à effectuer un travail dans le respect du patrimoine déjà bâti, afin de préserver ses valeurs historiques.
Nous vous attendons au printemps 2015 pour découvrir ce site remarquable, liant le vin et les traditions en territoire Avignonais, proposant des visites à couper le souffle ainsi que des dégustation de vins de qualité !
Pour en savoir plus sur les actualités relatives aux avancements du projet de construction, rendez-vous sur :
http://carredupalaisavignon.com/
Une échappée belle à Tavel
Vous avez reconnu?
Non c’est sûr?
Bon, un indice supplémentaire alors.
Toujours pas? Un meilleur indice alors!
Difficile d’être plus explicite, d’autant qu’il paraît que ce gigantesque panneau est magnifique depuis l’autoroute, surtout la nuit ; en tout cas c’est bien à la cave coopérative des Vignerons de Tavel que nous sommes allé en ce jour du 1er décembre. Sous le titre pompeux de 1er rosé de France, Tavel est en effet la seule appellation à produire uniquement du vin rosé. La cave coopérative des Vignerons de Tavel représente la moitié des volumes produits dans l’appellation et celle-ci est également classée au patrimoine historique car c’est la première à avoir été créé en France. Pour les meilleurs en géographie, Tavel est près d’Avignon, en pleine Vallée du Rhône.
La visite a débuté par l’observation de la façade, une arche de pierres taillées en brique. La pierre vient du village même, c’est sa deuxième spécialité. Comme tout une partie de la cave est classée monument historique, impossible pour les coopérateurs de faire des modifications au bâtiment, mais cela n’a pas eu l’air de vraiment gêner car ils ont greffé un autre bâtiment, plus grand, dessus. Bon, on rentre. Malgré son empreinte encore marquée des années 30, période de son inauguration, la cave conserve sa majesté grâce à ses imposants volumes, mais également à ses petits fanions qui pendouillent gentiment au dessus des cuves, représentant tout de rouge, le lis royal. Royal, mais pourquoi donc? Fouillons un peu! Hé bien, le vin Tavel fût le favori du roi Philippe le Bel qui l’inaugurât « roi des rosé » et eu cette terrible sentence « il n’est bon vin que de Tavel », de quoi vexer tous les vignerons de France et de Navarre. Toujours à propos de volumes, cette caves produit environ 35000hl de vin. Au total, la cave propose 12 vins différents, la moitié sont des rosés en appellation Tavel donc, 2 blancs en appellation Lirac et Côtes-du-Rhône et 4 rouges, en appellation Lirac, Côtes-du-Rhône, Côtes-du-Rhône village et IGP Pays d’Oc.
Revenons à nos moutons! Le cuvier est gigantesque et s’étale sur trois niveaux, du sous-sol au 1er étage. L’étage est dévoué à la presse alors que le rez-de-chaussé et le sous-sol, eux, sont réservés aux cuves. La plupart sont titanesques et font au moins 400 hectolitres. La visite se poursuit par la chaîne d’embouteillage et d’expédition, et les entrepôts de stock. Encore une fois, les dimensions et la logistique mise en place sont impressionnant pour des néophytes en gros oeuvre comme nous, ou comme moi en tout cas. Enfin, la visite se termine par la boutique, spacieuse, de plutôt bon goût avec un long comptoir pour les dégustations. Parlons-en justement des dégustations! Car nous avons eu l’insigne honneur de pouvoir déguster ce royal breuvage. Nous avons goûter les rosés et dans l’ordre, du plus léger au plus complexe. A titre personnel, je ne suis pas un grand amateur de rosé et je n’ai peut-être pas été convaincu par tous les vins mais c’était intéressant de pouvoir renifler et goûter des rosés aussi denses et complexes. On nous à dit : « A l’aveugle, vous les confondriez avec un vin rouge » et ce n’est pas un mensonge! Il y a de quoi s’amuser en accord mets-vins!
En tout cas merci à la cave coopérative des Vignerons de Tavel et à la revoyure! FL
Pour plus d’infos : Cave Coopérative des Vignerons de Tavel
Domaine de Massereau, la recette d’un succès
Prenez une exploitation familiale en grande difficulté (à proximité de Sommières dans le Gard, par exemple).
Réunissez toute la famille autour d’un projet touristique innovant.
Créez le premier hôtel de plein air 5 étoiles en France.
Vendez jusqu’à 100 bouteilles du domaine chaque jour au restaurant du camping.
Faites découvrir le domaine aux campeurs lors de visites exclusives.
Vous obtiendrez un domaine qui recommence à investir et envisage l’avenir avec sérénité.
Merci Monsieur Freychet pour toutes ces explications lumineuses !